Communiqué
Global

Couverture sanitaire universelle : l’OIM est déterminée à inclure les migrants dans la cible des ODD

Genève - A l’occasion de la Journée internationale de la couverture sanitaire universelle (12/12), l’Organisation internationale pour les migrations et d’autres partenaires mondiaux encouragent les efforts visant à garantir que la Couverture sanitaire universelle (CSU) devienne une réalité. Le thème de la journée, Couverture sanitaire universelle : il est temps d’agir collectivement, est l’occasion pour les partenaires du monde entier d’engager un dialogue multisectoriel et des efforts de sensibilisation tandis que nous œuvrons ensemble pour réaliser les Objectifs de développement durable (ODD) et pour appliquer les actions énoncées dans le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (en anglais) et dans le Plan d'action mondial pour la promotion de la santé des réfugiés et des migrants (en anglais). 

La cible 3.8 des ODD appelle la communauté internationale à « faire en sorte que chacun bénéficie d’une couverture sanitaire universelle, comprenant une protection contre les risques financiers et donnant accès à des services de santé essentiels de qualité et à des médicaments et vaccins essentiels sûrs, efficaces, de qualité et d’un coût abordable ». Le Pacte mondial est une excellente occasion pour promouvoir des partenariats et politiques multisectoriels qui permettent aux migrants d’être inclus dans le discours sur la santé mondiale, dans l’esprit de ne laisser personne de côté. 

« La couverture sanitaire universelle reçoit l’attention internationale nécessaire, en particulier lors de l’Assemblée Générale des Nations Unies qui a eu lieu en septembre dernier, lors de laquelle les chefs d’Etats ont appelé à agir et à s’engager fermement pour atteindre la cible 3.8 des Objectifs de développement durable », a déclaré Jacqueline Weekers, Directrice de la Division Migration et Santé de l’OIM. « La Couverture sanitaire universelle ne sera pas une réalité si les migrants sont mis à l’écart. » 

En collaboration avec les Etats membres, l’OIM encourage la CSU par la sensibilisation, la recherche, la politique et la mise en œuvre de projets. Une aide a été apportée au gouvernement du Chili pour élaborer la Politique de santé publique pour les migrants internationaux au Chili. Lancée en 2017, la politique est la première du genre à être adoptée en Amérique latine et vise à répondre aux besoins sanitaires des migrants internationaux au Chili de manière globale, contribuant ainsi à la CSU. La politique garantit le droit à la santé pour toutes les personnes, aussi bien pour les citoyens que pour les ressortissants étrangers. Elle favorise un système qui tient compte des migrants et vise à réduire les obstacles à l’accès aux services de santé. 

Depuis mai 2015, l’OIM met en œuvre un projet régional soutenant les gouvernements d’Egypte, de Libye, du Maroc, de Tunisie et du Yémen en matière de gestion des migrations en se centrant sur la promotion de la santé et du bien-être pour les migrants dans ces cinq pays. Entre mai 2015 et janvier 2018, le projet a appuyé des dialogues nationaux et régionaux et a permis de fournir une aide directe à 55 828 migrants, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur des centres de détention dans ces cinq pays. Cette aide comprenait la fourniture de services directs, le déploiement de travailleurs sanitaires communautaires et la mise en œuvre de programmes d’aide au retour volontaire & à la réintégration. 

Grâce à ce type de projets, l’OIM encourage des politiques et programmes fondés sur des faits et ouvertes afin de garantir que la CSU n’exclue pas les migrants et qu’elle favorise la « santé pour tous », conformément aux résolutions de l’Assemblée mondiale de la santé 61.17 (en anglais) sur la santé des migrants et 70.15 sur la promotion de la santé des réfugiés et des migrants, ainsi qu’au Cadre de priorités et de principes directeurs pour la santé des réfugiés et des migrants (en anglais). La forte dépendance aux cotisations de santé pèse trop lourdement sur les dépenses médicales et les migrants qui n’ont pas accès à une couverture santé sont particulièrement à risque. 

A l’approche de la réunion de haut-niveau sur la CSU à l’Assemblée Générale des Nations Unies en 2019, l’OIM participe aux débats mondiaux, régionaux et nationaux sur la CSU. En novembre 2017, l’OIM s’est jointe au partenariat de la CSU2030 et continue de travailler avec ses partenaires pour garantir que la santé des migrants soit clairement prise en compte dans les stratégies de développement mondiales. L’OIM a pris part à la Déclaration de Tokyo 2017 sur la Couverture sanitaire universelle, qui a reconnu la nécessité de mettre la priorité sur les habitants de la planète les plus vulnérables, y compris les migrants, ainsi qu’à la réunion ministérielle 2018 à Oman, qui a donné lieu à la Déclaration de Salalah, élargissant l’objectif de la CSU aux non-ressortissants et mettant l’accent sur le lien étroit entre CSU et sécurité sanitaire, en particulier s’agissant des réfugiés, des migrants et des déplacés internes. Plus récemment, l’OIM a mis en évidence les avantages économiques démontrés de la fourniture de soins de santé primaires aux migrants à l’occasion de la Conférence mondiale sur les soins de santé primaires : vers la santé pour tous, qui s’est tenue au Kazakhstan pour le 40ème anniversaire de la Déclaration d’Alma Ata. 

Atteindre la couverture sanitaire universelle pour les migrants nécessitera des politiques innovantes et des mécanismes financiers durables. L’OIM continuera à travailler avec ses partenaires pour soutenir les initiatives qui encouragent l’accès à des services de santé de haute qualité pour les migrants afin de faire de la CSU une réalité. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter le siège de l’OIM :
Eliana Barragan, Tel : +41227179506, Email : ebarragan@iom.int
Vanessa Okoth-Obbo, Tel : +41227179366, Email : vokoth@iom.int