Communiqué
Global

Faire participer le secteur privé afin de garantir la réintégration économique des victimes de traite

En collaboration avec le Ministère de l'Intérieur,
l'OIM au Nicaragua a réuni cette semaine des entrepreneurs
de la ville de Chinandega, des responsables de la Mairie, de la
Chambre de commerce et du syndicat nicaraguayen de la
responsabilité sociale d'entreprise, afin de débattre
des solutions permettant de garantir la réintégration
économique des victimes de traite.

De nombreuses victimes de traite au Nicaragua sont originaires
de la ville de Chinandega, chef-lieu régional du
département de Chinandega, une zone agricole pauvre au
nord-ouest de la capitale, située à 72
kilomètres de la frontière hondurienne et à
deux heures de bateau de la frontière salvadorienne.

Bien qu'il existe peu d'information sur l'ampleur du
phénomène au Nicaragua, la traite est plus
présente dans les zones proches des frontières
internationales. Dans le département de Chinandega, cette
tendance s'associe au trafic commercial florissant, aux liens
familiaux et sociaux des deux côtés de la
frontière, à l'extrême pauvreté et au
manque d'offres.

« Pour les participants, parler de traite et de secteur
privé dans la même phrase est une idée
nouvelle. Le débat était donc centré sur la
manière dont le secteur privé peut aider ces femmes
issues de familles très pauvres à surmonter cette
situation d'extrême pauvreté et de violence »,
explique Brenda De Trinidad, Responsable du projet de lutte contre
la traite de l'OIM.

Le projet est le seul en Amérique centrale à se
centrer sur la réintégration des victimes et à
travailler avec les autorités locales et la
société civile à Chinandega pour renforcer le
réseau de soutien social pour que les victimes qui rentrent
chez elles puissent recevoir l'aide médicale et
psychosociale escomptée, ainsi qu'une formation
professionnelle pour trouver un emploi et démarrer une
nouvelle vie. Le projet bénéficie d'un soutien
financier de la part du Bureau de la population, des
réfugiés et des migrations du Département
d'état américain.

Les services aux victimes de traite aidées par l'OIM
comprennent l'aide au placement professionnel. Sur dix femmes qui
ont récemment terminé leur formation en coiffure et
en esthétique, cinq se sont constituées une
clientèle à domicile qui contribue à leur
salaire mensuel.

En août, deux jeunes femmes aidées par l'OIM
achèveront une formation en création de micro
entreprise, avec le soutien de la Mairie de Chinandega. Une fois
leur formation terminée, elles bénéficieront
d'un prêt pour démarrer leur entreprise. L'OIM fournit
un soutien financier et technique, ainsi qu'un moyen de transport
et des fournitures scolaires aux participants.

Dans les mois qui viennent, l'OIM au Nicaragua prévoit
d'organiser des ateliers similaires avec le secteur privé
dans deux autres zones de frontières (Ocotal et Somoto),
ainsi que des réunions régionales à El
Salvador et au Guatemala, dans le cadre d'un accord signé
par les vice-ministres de l'Intérieur et des Affaires
étrangères  lors de la XVème
conférence régionale sur la migration qui a eu lieu
à Tapachula, au Mexique, en mai 2010.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Brenda de Trinidad

OIM Nicaragua

Email: "mailto:eMAILbdetrinidad@iom.int"> "paragraph-link-no-underline" color="#0000ff" face=
"Times New Roman" size="3">bdetrinidad@iom.int


Tel. +505 83882380

ou

Daizen Oda

Email: "mailto:doda@iom.int"> color="#0000ff" face="Times New Roman" size=
"3">doda@iom.int


Tel. +505 83732507