Communiqué
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Le projet de l’OIM « villages résistants aux catastrophes » ne recense aucun décès suite au séisme meurtrier en Indonésie

Indonésie - Comme des dizaines de milliers de leurs concitoyens, les habitants du hameau indonésien de Sukon ont fui leurs habitations mercredi, lorsqu’un puissant séisme a fait s’effondrer les maisons, les entreprises et les lieux de cultes, tuant plus de 100 personnes.

L’un des premiers appels téléphoniques du doyen du village une fois que la terre a cessé de trembler était à Andy Armansyah de l’OIM. Il y a à peine trois semaines, il a réalisé un exercice de simulation face aux séismes à Sukon, dernière activité du projet de l’Organisation de réduction des risques de catastrophe (DRR) dans la province d’Aceh, qui se déroule sur trois ans.

« Il m’a dit ‘Alhamdullilah (Dieu merci), nous avons appliqué ce que nous avons appris, nous avons évacué le village, nous noud sommes réunis au point de rassemblement et avons contacté la BPBD (Agence du district de gestion des catastrophes) pour nous avoir des informations et ils nous ont dit qu’aucune alerte au tsunami n’avait été déclenchée’ », se souvient Andy Armansyah, basé à Meureudu, siège de la régence voisine de Pidie Jaya, où une petite équipe de l’OIM effectuait une évaluation rapide des communautés touchées par le séisme de magnitude 6,5.

« Il m’a aussi dit que l’un des bénévoles de la communauté de Sukon avait été envoyé à Pidie Jaya pour y aider les communautés. Il est bon de savoir que nous avons fait une différence et que tous les habitants de notre projet de « villages résistants aux catastrophes » près de l’épicentre du séisme sont sains et saufs. »

Au moins 102 personnes ont perdu la vie, plus de 700 ont été blessés et des centaines de bâtiments ont été détruits lors du dernier séisme majeur qui a frappé l’Indonésie, cet archipel de 5 000 kilomètres qui chevauche la ceinture du feu sismiquement active. Les autorités indonésiennes ont annoncé dans la nuit que le nombre de déplacés était passé de 3 200 à environ 21 300, dont bon nombre cherchent à se protéger des pluies saisonnières dans les mosquées et les locaux du gouvernement. Près de 1 400 maisons, 108 bâtiments d’entreprises et 50 ponts ont été endommagés ou détruits.

Les séismes et autres catastrophes naturelles sont une caractéristique de la province montagneuse à l’extrême nord de l’Indonésie. Le tsunami de décembre 2004 en Asie, causé par un séisme massif dans les fonds marins, a coûté la vie à 230 000 personnes à travers la région, dont la plupart à Aceh.

L’OIM a lancé son projet DRR à Aceh en 2013, en coopération avec la BPBD afin d’améliorer la capacité de l’Agence et des autorités locales à se préparer aux catastrophes naturelles, à travers 40 communautés de la province.

L’intervention suppose la création d’un groupe de planification des catastrophes au niveau du village, des exercices conçus pour identifier les vulnérabilités locales aux risques tels que les inondations, les glissements de terrain ou les séismes, et à terme, pour créer et promouvoir un plan de réponse en cas de catastrophe. Une fois le processus terminé, l’OIM organisera un exercice d’une journée comme celui réalisé à Sukon le 17 novembre.

« Ces interventions sont importantes pour développer la résistance des communautés et renforcer la capacité de réponse du gouvernement aux situations d’urgence », déclare Peter Kern, chargé du projet de l’OIM. « Elles sont informées des itinéraires d’évacuation dans les écoles, les bureaux et chez elles. Des points de rassemblement sont établis et des exercices de simulation sont réalisés. Ce processus améliore leur préparation et créer une « mémoire musculaire » qui est déclenchée en cas de situation d’urgence réelle. »

Peter Kern fait état de l’expérience des villages résistants aidés par l’OIM à Garut, au Java occidental, qui a été frappé par de grosses inondations il y a quelques années.

« Onze personnes ont péri dans ces inondations mais aucune des victimes ne provenait des villages où nous étions déployés », a déclaré P. Kern. « Les chefs du village nous ont confié plus tard que le bilan aurait été bien plus lourd s’ils n’avaient pas eu de plan. »

Pour plus d’informations, veuillez contacter Paul Dillon, OIM Indonésie, Email: pdillon@iom.int, Tel. +628119444612.