Communiqué
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Les chefs d'État et de gouvernement africains se réunissent en Ouganda pour appeler à concerter les efforts de lutte contre les changements climatiques

Une femme fait rouler un jerrican à la recherche d'eau en Somalie. Le pays, comme d'autres dans la Corne de l'Afrique, est confronté à une pénurie d'eau aiguë en raison de la sécheresse qui sévit actuellement. Photo : OIM/Claudia Barrios

Kampala – Les chefs d'État et les ministres de l'Afrique de l'Est et de la Corne de l'Afrique se réuniront à Kampala, en Ouganda, du 27 au 29 juillet, pour appeler à adopter une approche et une réponse plus intégrées aux changements climatiques, en amont de la 27e session de la Conférence des Parties des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27) qui se tiendra en Égypte du 7 au 18 novembre.

La Conférence régionale interministérielle de trois jours sur la migration, l'environnement et les changements climatiques vise à sensibiliser aux impacts des changements climatiques et de la dégradation de l'environnement sur la mobilité humaine.

Après quatre saisons des pluies consécutives ratées, l'Afrique de l’Est et la Corne de l'Afrique connaissent actuellement la pire sécheresse depuis quatre décennies. Des millions de personnes à travers la région ont été déplacées et sont menacées par la famine. La sécheresse a déjà provoqué de nombreux décès en Somalie, en Éthiopie, au Kenya et à Djibouti.

La fréquence et l'intensité accrues des phénomènes météorologiques extrêmes résultant des changements climatiques contraignent directement les populations à se déplacer, ce qui a un impact négatif sur les moyens de subsistance. Ces mouvements créent de nouveaux besoins humanitaires et exercent une pression sur les ressources vitales pour les migrants, les personnes déplacées et les communautés d'accueil, se disputant des ressources déjà rares.

Il est impératif que les négociations de la COP27 incluent les priorités soulevées par les 12 États africains, y compris leur jeunesse.

« Nous savons tous depuis des années que les changements climatiques obligeront les gens à se déplacer et nous en voyons la preuve tous les jours », a déclaré António Vitorino, Directeur général de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). « Nous ne pouvons plus parler de changements climatiques ou de dégradation de l'environnement, sans parler de la mobilité humaine. »

La Conférence appellera à trouver une réponse urgente pour faire face aux impacts des changements climatiques sur la mobilité humaine à travers le continent, et mettra en lumière les conséquences négatives et les opportunités potentielles pour l'avenir du développement durable et résilient de l'Afrique.

La conférence devrait donner lieu à une déclaration qui contribue à soulever le sujet important de la mobilité humaine dans le contexte des changements climatiques lors de la COP27, fournissant aux États de la région une solide plateforme où les questions urgentes peuvent être soulevées et traitées.

S'adressant aux médias dans la capitale ougandaise, Kampala, Sam Cheptoris, Ministre ougandais de l'eau et de l'environnement et hôte de la conférence, a déclaré : « Le fait que la COP27 soit organisée sur le continent africain offre une bonne occasion aux États africains de présenter leurs priorités à la tribune mondiale, notamment en ce qui concerne le financement lié au climat, l'adaptation, les pertes et dommages et les migrations et déplacements. »

Beatrice Atim Anywar, Ministre d'État à l'environnement du pays, estime que la conférence est un appel à l'action qui arrive à point nommé. « Notre réunion n'est pas seulement l'expression collective du niveau de priorité des États de l'Afrique de l’Est et de la Corne de l'Afrique concernant l'impact des changements climatiques sur la mobilité humaine. C'est un appel à l'action, non seulement pour la région et le continent, mais aussi pour le monde entier, et en particulier pour ceux qui participeront aux négociations lors de la COP27. »

Certains des impacts les plus graves des changements climatiques sont ressentis plus durement en Afrique. L'augmentation des températures de surface et l'élévation du niveau de la mer ont toutes été plus rapides sur le continent que partout ailleurs. Certaines des plus grandes anomalies de température ont été enregistrées en Afrique de l’Est et dans la Corne de l'Afrique. Le mont Kenya, deuxième plus grande montagne d'Afrique, devrait être l'une des premières chaînes de montagnes à perdre ses glaciers en raison des changements climatiques.

Au Burundi, la montée des eaux du lac Tanganyika force les populations à quitter leurs maisons, tout comme les glissements de terrain en Ouganda. Le Soudan du Sud est aux prises avec de violentes inondations qui ont provoqué d'importants déplacements de population dans certaines régions du pays.

« Pour aborder le lien crucial entre la migration, l'environnement et le climat, nous devons prendre en compte la question de la mobilité humaine et veiller à ce qu'elle soit intégrée dans les cadres politiques et les stratégies mondiales, régionales et nationales en matière de changements climatiques. La conférence offre un espace et une opportunité majeure pour faire avancer l'action régionale visant à prévenir, réduire et traiter les déplacements liés aux changements climatiques », a déclaré Ovais Sarmad, Secrétaire exécutif adjoint de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

La conférence interministérielle est organisée par le gouvernement de la République d'Ouganda, l'Organisation internationale pour les migrations, le Centre de collaboration régionale (CCR) de Kampala de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et d'autres partenaires.

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Pour plus de renseignements et d'informations pour les médias, veuillez contacter :

Yvonne Ndege, Porte-parole régionale, OIM, l'Organisation internationale pour les migrations, Bureau régional de l'Est et de la Corne de l'Afrique, Nairobi : Tel +254797735977, Email : ronairobimcu@iom.int

Margaret Athieno Mwebesa, Commissaire aux Changements climatiques, Gouvernement de l'Ouganda +256772470023 ou Email margathieno@gmail.com