Communiqué
Global

Les migrants ne doivent pas être laissés pour compte dans la lutte contre le sida

Suisse – Avec 15 millions de personnes suivant déjà un traitement contre le VIH et une diminution de 35% des nouvelles infections depuis 2000 et de 42% des décès du sida depuis 2004, l’ONUSIDA estime que la planète est en bonne voie pour éradiquer le sida.

Cette nouvelle est encourageante pendant cette « année du migrant », année pendant laquelle la vulnérabilité des migrants et leur exposition au risque est plus apparente que jamais. Il reste cependant beaucoup à faire.

Alors que la Journée mondiale contre le sida 2015 annonce l’accélération de l’éradication du sida, et avec l’adoption des nouveaux objectifs de développement durable, la communauté internationale doit s’assurer que les migrants et les populations mobiles ne soient pas laissés pour compte dans cet appel à agir pour un monde sans sida.

« Nous avons besoin d’innover pour les populations vulnérables, de promouvoir le leadership local et une position ferme sur les droits des migrants à l’accès aux soins de santé et à des services non discriminatoires », a déclaré le Dr. Davide Mosca, Directeur de la santé migratoire à l’OIM.

Il est nécessaire d’éliminer la rhétorique négative contre les migrants et d’honorer et de partager des récits positifs de migrants (http://iamamigrant.org/). Les migrants et les populations mobiles sont souvent les plus marginalisés et stigmatisés en raison des perceptions négatives autour des personnes vivant avec le VIH/sida.

Le rapport d’avancement 2015 de l’ONUSIDA fait encore état de taux inacceptables de nouvelles infections du VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes, en particulier en Afrique de l’Est et en Afrique australe. « Nous devons ventiler ces données afin de s’assurer que les filles et les femmes migrantes bénéficient également d’un diagnostic, d’un traitement et de soins », a déclaré Davide Mosca.

L’OIM œuvre en coopération étroite avec ses partenaires, en particulier l’ONUSIDA et les conseils nationaux de lutte contre le sida ainsi qu’avec les organisations de la société civile et les organisations internationales. Elle travaille surtout avec les communautés afin de promouvoir l’intégration des questions migratoires dans les politiques nationales de lutte contre le sida, dans les enquêtes de surveillance du VIH et dans les programmes de prévention et de traitement du VIH.

Depuis ces dernières années, l’OIM travaille sur des stratégies régionales visant à réduire les vulnérabilités des travailleurs du sexe en Amérique latine et aux Caraïbes. L’OIM a également mis en œuvre des activités communautaires de prévention, de diagnostic, de traitement, de soins et de soutien dans les communautés touchées par la mobilité dans les Etats birmans de Mon et de Kayin. En outre, l’OIM a renforcé la prévention, les soins et le traitement du VIH/sida et de la tuberculose au sein des communautés minières au Mozambique.

« Il reste beaucoup à faire. Des partenariats doivent être créés et les investissements doivent être réadaptés afin de cibler les populations et les communautés de migrants les plus nécessiteuses », a déclaré Davide Mosca.

« La migration expose de plus en plus d’individus aux risques et aux vulnérabilités qui sont accentués par le manque ou l’absence de services de santé, par le contexte dangereux dans lequel a lieu le processus de migration et par les mauvaises conditions de vie et de travail des migrants – notamment la stigmatisation, la discrimination et le sentiment anti-migrant dans les sociétés », a commenté William Lacy Swing, Directeur général de l’OIM.

« Alors que nous célébrons aujourd’hui la journée mondiale contre le sida, un effort plus global, concerté et collaboratif est indispensable si la communauté internationale veut faire des progrès en matière de santé des migrants et des communautés migrantes », a t-il ajouté.

Pour plus d’informations, veuillez contacter le Dr. Poonam Dhavan, OIM Genève, Tel: +41 22 717 95 46; Email: pdhavan@iom.int