Communiqué
Global

Les pays africains signent un accord continental pour aborder la mobilité climatique

Soipan Tuya, Secrétaire du Cabinet du Kenya pour l'environnement, les changements climatiques et les forêts, et Sam Cheptoris, Ministre du Cabinet de l'Ouganda pour l'eau et l'environnement, signent la « Déclaration ministérielle de Kampala sur la migration, l'environnement et le changement climatique » élargie au continent, à l’occasion du Sommet africain sur le climat à Nairobi. Photo : OIM/Kennedy Njagi, 2023

Nairobi – Les ministres des gouvernements de toute l'Afrique ont signé la Déclaration ministérielle de Kampala sur la migration, l'environnement et le changement climatique (KDMECC-AFRICA), élargie à l'échelle du continent.      

La signature ministérielle a eu lieu lors du Sommet africain sur le climat qui se tient actuellement à Nairobi, au Kenya, et a été officialisée par les gouvernements du Kenya et de l'Ouganda, avec le soutien de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et du Centre de collaboration régionale pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).     

Dans la perspective de la signature, quarante-huit pays africains, six communautés économiques régionales africaines et des représentants de haut niveau de la Commission de l'Union africaine et des gouvernements de l'Ouganda et du Kenya s’étaient réunis à Nairobi du 23 au 25 août pour élaborer et finaliser la déclaration élargie. Celle-ci vise à développer une approche intégrée et un cadre d'action pour la mobilité humaine induite par les changements climatiques sur l'ensemble du continent africain.      

Sans une action climatique efficace et soutenue, jusqu'à 105 millions de personnes pourraient devenir des migrants internes d'ici 2050 rien qu'en Afrique (Banque mondiale, Groundswell Report, 2021).      

L'OIM réaffirme son engagement à travailler main dans la main avec les États membres, les communautés et d'autres organisations sur des solutions efficaces et durables pour les personnes qui veulent rester, pour les personnes en mouvement et pour celles qui veulent ou doivent se déplacer en raison des effets des changements climatiques sur le continent africain.     

« Grâce à la signature historique de cette Déclaration, qui est soutenue par l'OIM et la CCNUCC, les pays du continent africain démontrent leur leadership collectif, leur engagement et leur dévouement à trouver des solutions pour toutes les personnes touchées par les changements climatiques, y compris les jeunes, les femmes et les hommes », a déclaré Amy Pope, Directrice générale élue de l'OIM.      

L'OIM a également organisé un événement parallèle au Sommet en partenariat avec le Bureau américain de la population, des réfugiés et des migrations afin d'inviter les partenaires et les professionnels du développement à soutenir la mise en œuvre de programmes qui répondent aux défis de la mobilité induite par le climat.    

John Kerry, l'envoyé spécial du Président américain pour le climat, a assisté à l'événement parallèle et a annoncé un financement de 4 millions de dollars pour soutenir des solutions pour les personnes confrontées à la crise climatique et pour faire face à la mobilité climatique au Kenya.    

« L'approbation de la Déclaration de Kampala reflète l'importance de relever les défis et de saisir les opportunités de la mobilité induite par le climat de manière pratique et efficace », a déclaré le Directeur général de la COP 28, l'Ambassadeur Majid Al Suwaidi.   

La KDMECC-AFRICA est un cadre d’action global, dirigé par les gouvernements, qui aborde de manière pratique et efficace la mobilité induite par le climat ainsi que les besoins, les lacunes et les opportunités que présente la mobilité humaine, en plaçant les personnes touchées au cœur des douze engagements pris en Afrique.    

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À Nairobi : Yvonne Ndege, ronairobimcu@iom.int