Communiqué
Global

L'OIM et le Ministère du travail dominicain organisent un atelier sur l'amélioration de la gestion des migrations de main-d'œuvre

Les autorités dominicaines du travail et des migrations se
rencontrent aujourd'hui à Saint-Domingue, la capitale, pour
échanger des informations sur les flux de migrants de
main-d'œuvre vers et depuis la République dominicaine
et des meilleures pratiques dans la gestion des migrations de
main-d'œuvre.

Organisé conjointement par l'OIM et le Ministère
dominicain du travail, l'atelier de deux jours vise à
améliorer la gestion des migrations de main-d'œuvre en
sensibilisant les parties prenantes sur l'importance des approches
modernes, durables et qui prennent en compte les droits
fondamentaux, en particulier en se centrant sur les flux
migratoires sud-sud.

Le premier jour de l'atelier était centré sur le
contexte des migrations de main-d'œuvre en République
dominicaine, notamment sur les caractéristiques des flux de
migration de main-d'œuvre, sur la diaspora dominicaine et les
rapatriements de fonds, sur le cadre juridique pour gérer
les migrations de main-d'œuvre et sur l'importance de
gérer les migrations en pleine crise économique
mondiale.

La session d'aujourd'hui s'intéresse aux meilleures
pratiques pour la mise en œuvre technique de la gestion
inter-organisations des migrations de main-d'œuvre. Pour
cela, seront définis les rôles et les
responsabilités du Ministère du travail, du
Ministère des affaires étrangères et du
Directorat général des migrations, et seront
élaborées des stratégies pour améliorer
la coordination entre eux.

Ricardo Cordero, spécialiste régional de l'OIM en
matière de migration de main-d'œuvre et de migration
et développement, dirige l'atelier avec le soutien d'experts
techniques des ministères dominicains du Travail et des
Affaires étrangères, du Directorat
général des migrations, du Bureau national des
statistiques et de l'Ambassade du Canada en République
dominicaine. Des représentants techniques de l'OIM, de
l'OIT, du FNUAP et plusieurs institutions académiques et ONG
œuvrant sur les questions de migration de main-d'œuvre
seront également présents.

« Sensibiliser les responsables sur les
réalités de la migration de main-d'œuvre et sur
le rôle qu'ils jouent dans sa gestion, en particulier des
migrations sud-sud, est essentiel. Des ateliers similaires au
Panama et à El Salvador ces derniers mois ont permis de
mettre en avant un programme de migration de main-d'œuvre qui
encourage le développement et la protection des droits des
migrants dans la région », explique Ricardo
Cordero.

La République dominicaine est à la fois un pays
d'origine et de destination pour la migration de
main-d'œuvre. Cette nation caribéenne accueille des
travailleurs migrants de plusieurs pays, notamment un flux
important de migrants haïtiens,
vénézuéliens, colombiens, cubains et
espagnols. Les travailleurs migrants dominicains sont
également employés en Europe (en particulier en
Espagne et en Italie), aux Etats-Unis, au Canada et à
travers toute l'Amérique latine.

D'après un rapport publié cette semaine par le
Ministère dominicain du travail, intitulé Immigration
haïtienne et marché du travail: étude sur les
travailleurs dans la construction et la production de bananes en
République dominicaine, les migrants haïtiens
représentent plus de la moitié (53%) des travailleurs
du secteur de la construction en République dominicaine (par
rapport aux 27,7% en 2000) et environ les deux tiers (66,3%) des
travailleurs temporaires dans la production de bananes.

« C'est incroyable que les ressortissants haïtiens
représentent la plus grande proportion des travailleurs les
plus mal payés dans ces secteurs, et paradoxalement, sont
ceux qui sont les plus à risques au travail, en particulier
dans le secteur de la construction, et ce sujet mérite, lui
aussi, d'être réexaminé », a
déclaré Francisco Domínguez, Ministre
dominicain du travail, pendant le lancement de l'étude.

L'atelier de cette semaine fait partie du projet régional
de l'OIM intitulé Améliorer la gestion des migrations
de main-d'œuvre en Amérique centrale et en
République dominicaine, et est financé par le
Programme canadien de développement des ressources humaines
et des compétences (HRSDC), dans le cadre du Programme
international pour la gestion de la main-d'œuvre
professionnelle (IPPLA) du Ministère du travail
canadien.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Alicia Sangro

Tel: 809 688 8174

E-mail: "mailto:asangro@iom.int">asangro@iom.int

ou

Zoë Stopak-Behr

OIM Santo Domingo

Tel: 809 688 8174

E-mail: "mailto:zstopak-behr@iom.int">zstopak-behr@iom.int