Communiqué
Global

Nouveau rapport de l'OIM: la prévalence du VIH est plus élevée au sein des travailleurs agricoles

Une étude de l'OIM révèle que les travailleurs
agricoles dans les provinces de Limpopo et de Mpumalanga sont plus
touchés par le VIH que n'importe quelle autre population
active d'Afrique australe.

Conduite sur une période de trois mois, de mars à
mai 2010, dans 23 exploitations commerciales à Malelane,
Musina et Tzaneen, l'étude intégrée de
surveillance biologique et comportementale a fait participé
2 810 ouvriers agricoles qui ont donné, de manière
anonyme, des échantillons de sang pour être
testés au virus.

L'étude a conclu qu'environ 39,5% des travailleurs
agricoles étaient séropositifs. Ce chiffre
représente plus de deux fois la prévalence du virus
établie par UNAIDS pour l'Afrique du sud, estimée
à 18,1%.

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connexe alt="" border="0" height="12" hspace="0" src=
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target="_blank" title="">Integrated Biological and Behavioural
Surveillance Survey in the Commercial Agricultural Sector in South
Africa alt="" border="0" height="12" hspace="0" src=
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target="_blank" title="">The Silent Plight of Migrant Farm Workers
in South Africa

« Cette étude montre une prévalence
extrêmement élevée du VIH au sein des
travailleurs agricoles dans les exploitations commerciales. Je n'ai
connaissance d'aucun document qui ait rapporté une
prévalence supérieure à celle-ci en Afrique
australe », déclare le Dr. Mark Colvin de
l'unité de recherche de Maromi, qui a réalisé
l'étude.

La prévalence du virus était
considérablement plus élevée parmi les
employées de sexe féminin puisque presque la
moitié des femmes (46,7%) ont été
testées positives au virus par rapport à un peu moins
d'un tiers (30,9%) de la main-d'œuvre masculine.

Le site de Malelane a enregistré la plus haute
prévalence au niveau du district, avec près de la
moitié de la main-d'œuvre agricole (49,1%) ayant
été testée positive au VIH. Ce chiffre est
bien plus élevé que les données du
gouvernement sur le district qui estime la prévalence
à 34,9%. Malelane partage des frontières communes
avec le Mozambique et le Swaziland, d'où la présence
d'environ 60% de Sud-africains, 24% de Mozambicains et 14% de
Swazis.

Le site de Musina, qui fait frontière avec le Zimbabwe, a
enregistré une prévalence du VIH de 28,1%, soit
presque deux fois plus que dans le district de Vhembe, avec une
prévalence de 14,7%. Ce site est composé
principalement de migrants transfrontaliers, comptant environ 60%
de ressortissants zimbabwéens et 38% de Sud-africains.

Tzaneen a enregistré la prévalence la plus faible
(26,3%) bien qu'elle soit légèrement plus
élevée que celle de la population
générale du district (25,2%). Sa main-d'œuvre
était composée principalement de migrants internes
sud-africains.

L'étude n'a pas permis d'identifier un seul et unique
facteur causant ce taux élevé d'infection du VIH sur
ces exploitations mais conclut plutôt à une
combinaison de facteurs tels que les relations sexuelles multiples
et simultanées, le commerce du sexe, l'utilisation
irrégulière du préservatif, la présence
de maladies sexuellement transmissibles (MST) ou de tuberculose, et
une forte présence de violences sexuelles.

« Bien que le nombre de nouvelles infections au sein de la
population adulte et des jeunes ait chuté au niveau
national, il est très inquiétant que
l'épidémie reste incroyablement élevée
dans le secteur de l'agriculture commerciale. Le fait qu'il
n'existe aucune étude pouvant expliquer ce qui rend les
travailleurs agricoles plus vulnérables au VIH est encore
plus inquiétant. Plus de recherche est indispensable
», déclare le Dr. Erick Ventura, coordinateur
régional de l'OIM pour l'unité de migration et
santé en Afrique australe.

Le rapport émet quelques recommandations, notamment par
rapport à l'amélioration de l'accès des
travailleurs agricoles au système de soins, à la mise
en œuvre de programmes de prévention qui ne font pas
que sensibiliser mais qui réduisent également la
transmission de la maladie par les personnes séropositives,
à la remise en question des rôles
masculin-féminin qui accroissent les comportements à
risques et la vulnérabilité au VIH, notamment la
croyance qu'un homme doit avoir plusieurs partenaires, ainsi
qu'à l'intégration des travailleurs agricoles
permanents et saisonniers dans les politiques de
sécurité et de santé sur le lieu de
travail.

Cette étude a été menée avec le
soutien de l'Agence américaine pour le développement
international (USAID), du Plan d'urgence du Président des
Etats-Unis pour la lutte contre le sida, et de l'agence
suédoise de coopération internationale au
développement (SIDA) en partenariat avec le Ministère
norvégien des affaires étrangères.

Le rapport complet peut être consulté en cliquant
sur le lien ci-dessous: href=
"http://iom.org.za/site/index.php?option=com_docman&task=cat_view&gid=22&Itemid=238"
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Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Nosipho Theyise

Tel: +2712 342 2789

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