Communiqué
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L'OIM déplore les décès à la frontière entre le Tchad et la Libye et appelle à renforcer la protection des migrants

Selon le projet Migrants Disparus de l’OIM, plus de 2 000 décès de migrants ont été recensés depuis 2014 dans le seul désert du Sahara. Photo : OIM/Andrea Ruffini 2021

Genève – L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) déplore le décès d'au moins 20 migrants dans le désert libyen et renouvelle son appel à prendre des mesures plus fortes pour protéger les migrants le long de la frontière entre le Tchad et la Libye.

Le 28 juin, les corps de 18 personnes, semble-t-il de nationalité tchadienne, et deux de nationalité libyenne auraient été retrouvés près de la frontière avec le Tchad. Selon les services d'ambulance et d'urgence libyens, le groupe serait mort de déshydratation.

« Le décès de vingt personnes dans le désert libyen hier est un nouveau signal d'alarme pour l'ensemble de la communauté internationale et un rappel que nous sommes très loin d'atteindre l'objectif de « ne laisser personne de côté », le slogan du Programme 2030 », déclare Federico Soda, chef de mission de l'OIM en Libye.

« Les pertes humaines auxquelles nous assistons tant en mer Méditerranée que dans les déserts du sud de la Libye sont à la fois inacceptables et évitables. »

Le désert du Sahara fait partie des routes migratoires les plus dangereuses et les plus meurtrières du monde. Selon le projet Migrants Disparus de l’OIM, plus de 2 000 décès de migrants ont été recensés depuis 2014 dans le seul désert du Sahara, mais les experts estiment que les chiffres sont plus élevés.

Depuis l'intensification de l'exploitation aurifère dans le nord du Tchad en 2012, la zone frontalière entre le Tchad et la Libye a connu une augmentation des incidents liés à des migrants abandonnés par des trafiquants et des passeurs, ou à des transporteurs qui se perdent.

« Ces tragédies doivent être un appel à l'action pour fournir des normes minimales de protection aux migrants, permettre les opérations de recherche et de sauvetage, renforcer la gestion humanitaire des frontières et fournir l'assistance requise de toute urgence dans cette zone extrêmement reculée », a déclaré Anne Kathrin Schaefer, chef de mission de l'OIM au Tchad.

Le mois dernier, des affrontements entre orpailleurs dans la ville de Kouri Bougoudi, près de la frontière avec la Libye, ont fait des centaines de morts et déplacé environ 10 000 travailleurs miniers dans le nord du Tchad.

« En l'absence de voies de migration sûres, les migrants empruntent des routes risquées, tombent entre les mains de trafiquants ou se perdent dans le désert - avec des conséquences souvent dévastatrices », a déclaré Mme Schaefer.

Plus de 45 000 migrants ont été enregistrés aux points de contrôle des flux de Faya, Zouarké et Ounianga Kébir dans le nord du Tchad entre janvier et mars 2022. Parmi les migrants recensés par l'OIM durant cette période, 32 pour cent se dirigeaient vers la Libye malgré l'absence de prérequis fondamentaux pour assurer leur sécurité et leur protection.

L'OIM réitère son appel à protéger les migrants et leurs droits par le biais d'efforts de recherche et de sauvetage dédiés, ainsi que par des enquêtes et des poursuites contre les passeurs et les trafiquants qui profitent du désespoir et de la vulnérabilité des personnes.

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Pour plus d'informations, veuillez contacter :

A Genève : Safa Msehli, +41 79 403 5526, smsehli@iom.int

A N'Djamena : Francois Xavier, +237022245244081, fadaaffana@iom.int