Communiqué
Global

Manque de financement : les besoins augmentent à la frontière entre le Tchad et le Soudan

Les équipes d'urgence et de la Matrice du suivi des déplacements de l'OIM déployées à la frontière entre le Tchad et le Soudan. Photo : OIM 2023

Les équipes d'urgence et de la Matrice du suivi des déplacements de l'OIM déployées à la frontière entre le Tchad et le Soudan. Photo : OIM 2023

Genève/N’Djamena – À ce jour, 20 000 personnes - dont des Tchadiens, des Soudanais et des ressortissants étrangers - fuyant la violence au Soudan sont arrivées au Tchad voisin, un pays qui partage une frontière de 1400 km avec le Soudan. 

« La majorité des personnes qui arrivent ont un besoin urgent d'aide humanitaire de base, à savoir de la nourriture, de l'eau et des abris adéquats », explique Anne Kathrin Schaefer, chef de mission de l'OIM au Tchad. 

« Tandis que l'enregistrement par les acteurs humanitaires, y compris l'OIM, est en cours, nous pensons qu'un nombre considérable d’arrivants sont des Tchadiens, ainsi que des ressortissants d'autres pays, qui vivaient au Soudan et qui auront besoin d'une aide immédiate pour retourner dans leurs communautés d'origine et retrouver leurs familles », ajoute-t-elle. 

Les équipes de l'OIM ont été déployées dans l'est du Tchad, à la frontière avec le Soudan, et travaillent 24 heures sur 24 pour soutenir les efforts nationaux et humanitaires visant à répondre aux arrivées. Un nombre considérable de migrants tchadiens de retour a déjà été identifié et un pré-enregistrement conjoint OIM-HCR est en cours dans trois sites de déplacement à Adre, dans la province de Ouaddaï, afin d’identifier des solutions rapides, notamment une aide en espèces, pour aider les migrants de retour à rejoindre leurs communautés d'origine. 

L'OIM travaille également en étroite collaboration avec le gouvernement tchadien et ses partenaires pour s'assurer que les migrants d'autres pays reçoivent une aide immédiate, y compris, mais sans s'y limiter, le retour humanitaire volontaire pour ceux qui souhaitent rentrer chez eux. 

En coordination avec les autorités, l'OIM fournira également un soutien logistique, notamment un soutien consulaire, une assistance après l'arrivée et un transport ultérieur aux migrants évacués du Soudan. 

Le Soudan accueille un nombre record de 1,3 million de migrants selon le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies. En raison de sa situation géographique, il s'agit d'un pays important le long de la route migratoire reliant les régions du centre, du nord et de la corne de l'Afrique. 

L'escalade de la violence s'accompagne d'une augmentation des besoins des personnes les plus vulnérables. Le gouvernement du Tchad a déjà demandé le soutien de l'OIM pour évacuer plus de 300 étudiants tchadiens bloqués sans eau ni nourriture à Khartoum. Une cinquantaine de pèlerins tchadiens et plusieurs personnes nécessitant des soins médicaux urgents sont également pris au piège dans la violence. 

« Nous avons besoin que la communauté internationale augmente urgemment son appui financier pour nous aider à fournir une réponse essentielle et rapide aux besoins croissants, en termes de logistique et de soutien opérationnel, ainsi qu’en matière de protection, de santé physique et mentale et de soutien psychosocial », ajoute Anne Schaefer de l'OIM. 

« Malheureusement, la saison des pluies arrive à grands pas et compliquera l'accès à la zone frontalière, rendant plus difficile l'acheminement de l'aide à ceux qui en ont le plus besoin ». 

 

Consultez ici le rapport de situation externe de l'OIM au Soudan.  

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Pour plus d'informations, veuillez contacter : 

Au Tchad : François-Xavier Ada, fadaaffana@iom.int, +235 98 98 56 02/60 95 14 45. 

A Genève : Safa Msehli, smsehli@iom.int, +41794035526 ou Paul Dillon, pdillon@iom.int, +41796369874