Comunicado
Global

Condamnation de deux trafiquants d’êtres humains

Deux jeunes équatoriens ont été
condamnés à des peines de prison ferme à
Quito, dans la capitale équatorienne, lors du second
procès de trafiquants de l’histoire de
l’Equateur.



Le juge a prononcé une sentence de 12 ans pour un jeune
homme âgé de 19 ans et une sentence de 6 ans pour son
complice âgé de 18 ans.



Les autorités judiciaires ont indiqué que 160 cas de
traite d’êtres humains attendaient d’être
jugés.



En coopération avec le ministère public, la
protection de l’enfance et l’Organisation
internationale du travail (OIT), l’OIM fournit une protection
et une aide aux victimes et à leurs familles grâce
à un fonds mondial d’urgence. Cette aide prend en
charge le transport, le logement, le soutien médical,
juridique et psychologique des victimes et de leurs proches durant
toute la durée du procès à Quito.



Les victimes, deux adolescentes, étaient âgées
de 13 et de 15 ans lorsqu’elles ont quitté leur
domicile dans une petite ville de la province de Pichincha avec
leurs fiancés qui les ont forcées à travailler
dans l’industrie du sexe.



Elles ont déclaré qu’elles étaient
amoureuses et qu’elles avaient quitté leur domicile
dans l’espoir de se marier et de fonder une famille. Durant
leur calvaire, les adolescentes ont été
abusées sexuellement, physiquement et verbalement. Elles
étaient nourries et logées, mais ces frais
étaient déduits de leur salaire.



Les victimes ont témoigné contre les accusés
mais ont encore du mal à accepter le fait d’avoir
été abusées et exploitées par les
hommes qu’elles ont aimé et en qui elles avaient
confiance.



Leur réintégration, préparée par la
fondation Notre Jeunesse, a été longue et difficile.
Le Dr. Veronica Supliguicha, psychologue de la fondation, a
déclaré que les adolescentes souffrent encore
d’avoir été abusées. « Le
processus de guérison est un processus systématique
qui implique différents acteurs et au cours duquel la
famille et la communauté jouent un rôle essentiel
» ajoute-t-elle.



Bien qu’aucunes données officielles ne soient
disponibles sur le nombre de personnes victimes de la traite en
Equateur, des éléments indiquent l’existence de
cas de traite à des fins d’exploitation sexuelle et de
mendicité. La plupart des victimes sont originaires de zones
rurales extrêmement pauvres. Certaines victimes sont
envoyées à l’étranger, dans les grandes
villes, en Colombie, au Venezuela et au Pérou.



Depuis octobre 2005, le bureau de l’OIM en Equateur travaille
avec le gouvernement équatorien et d’autres
partenaires pour lutter contre la traite. Financés par
l’Agence des Etats-Unis pour le développement
international (USAID), les programmes de lutte contre la traite de
l’OIM visent à contribuer à la mise en
œuvre d’un plan national d’action en faveur de la
lutte contre la traite et d’autres formes de violence.
L’OIM soutient par ailleurs le service
téléphonique de la police nationale
équatorienne dans le cadre des efforts mis en œuvre
pour fournir plus de protection et d’aide aux victimes.



Pour plus d’informations, veuillez contacter

Ana Maria Guzman

OIM Quito

Tél. : + 22-53-948.49.50

Email : "mailto:aguzman@oim.org.ec">aguzman@oim.org.ec