Alors que la Côte d'Ivoire célèbre aujourd'hui
le 47ème anniversaire de son accession à
l'indépendance avec des appels renouvelés à la
paix et à l'unité, le nombre de
déplacés internes demandant l'aide de l'OIM pour
regagner leurs communautés d'origine et se
réinstaller dans l'ouest de la Côte d'Ivoire ne cesse
d'augmenter.

« Des milliers de déplacés ont pu
bénéficier jusqu'à présent d'une aide
complète en termes de retour et de
réintégration fournie par l'OIM, ses partenaires des
Nations Unies et les autorités locales » explique
Jacques Seurt, chef de mission de l'OIM en Côte d'Ivoire.
« L'ardeur lors de la cérémonie
organisée en faveur de la paix après cinq
années de troubles politiques dans la ville de
Bouaké, située au centre du pays, encourage de
nombreux déplacés à regagner leurs
communautés d'origine. »

Hier, un nouveau groupe de 51 familles, soit 153 personnes, a
quitté le Centre d'aide aux personnes
déplacées temporairement (CATD en anglais) de Guiglo
pour trois villages de la région du Bas-Cavally,
situés à près de 120 kilomètres
à l'ouest de Guiglo, à proximité de la
frontière avec le Liberia. Plus de 9000
déplacés internes ont ainsi
bénéficié directement de l'aide au retour et
à la réintégration de l'OIM.

Ce groupe, composé de travailleurs migrants originaires
d'Afrique de l'Ouest ayant fui les violences ethniques en 2003, a
reçu de la nourriture et du matériel –
bâches, couvertures et ustensiles de cuisine –
distribués par l'OIM. Une aide alimentaire
supplémentaire, des semences et des outils seront
distribués par le PAM et la FAO dans les jours à
venir.

Cette opération de retour et de
réintégration de déplacés internes est
le fruit des efforts considérables mis en œuvre par
l'OIM et ses partenaires en vue de promouvoir la
réconciliation entre les communautés d'Ivoiriens
originaires du centre et du nord du pays qui travaillent la terre
et les travailleurs migrants originaires d'Afrique de l'Ouest sur
des questions foncières complexes.

Les équipes de l'OIM se rendent
régulièrement dans des villages isolés
situés dans les préfectures de Toulepleu, Blolequin
et Guiglo, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, pour organiser
des réunions de réconciliation entre les chefs
traditionnels et les représentants des
déplacés pour trouver un terrain d'entente sur des
questions foncières souvent complexes.

« La communauté internationale doit
débloquer plus de fonds pour que le programme de retour et
de réintégration soit maintenu » explique
Jacques Seurt. « Les fonds débloqués par le
Département de l'aide humanitaire de la Commission
européenne, le Fonds central d'intervention pour les
urgences humanitaires des Nations Unies et la Norvège sont
épuisés. L'OIM a besoin d'urgence de 1,5 million de
dollars supplémentaires pour poursuivre les efforts mis en
œuvre dans le cadre de ses programmes de consolidation de la
paix, de retour et de réintégration des
communautés sur l'ensemble du territoire ivoirien en 2007.
»

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Issa Dramé

OIM Abidjan

Tél. : +225 22 52 82 00

E-mail : "mailto:idrame@iom.int">idrame@iom.int