Communiqué
Global

Des dizaines de milliers de personnes sont toujours bloquées en Côte-d'Ivoire malgré la fin de la crise politique

En dépit de l'amélioration des conditions de
sécurité en Côte-d'Ivoire, les derniers
chiffres de l'OIM sur le déplacement interne montrent que
bien que de nombreux déplacés à l'ouest du
pays soient retournés dans leurs villages d'origine, des
dizaines de milliers sont toujours dans les camps.

Les premiers chiffres basés sur l'évaluation de
l'OIM réalisée mi-juin montrent que le nombre de
déplacés internes en Côte-d'Ivoire atteint
aujourd'hui 29 434 personnes répartis dans 10 camps
gérés et coordonnés par l'Organisation.

Au plus fort de la crise, plus de 45 000 personnes cherchaient
refuge dans les camps et les missions religieuses situés
dans les villes de Guiglo et Douékoué.

La mission catholique à Douékoué a,
à un certain moment, logé plus de 27 500
déplacés internes. Ceux-ci dormaient dehors et
étaient sans accès adéquat à la
nourriture et à l'eau. La mission accueille toujours le plus
grand groupe de déplacés, soit 18 000 personnes.

Un autre endroit refuge pour les déplacés internes
est l'Eglise de Nazareth à Guiglo, où 3 500
déplacés sont encore présents.

L'équipe d'évaluation de l'OIM déclare que
bien que bon nombre des déplacés internes souhaitent
rentrer dans leurs villages d’origine, ils sont
découragés par les conditions de
sécurité qui prédominent dans certaines zones
de la région et par le fait qu'ils n'ont plus de maison.
Certains ont vu, pendant le conflit, leurs maisons détruites
ou occupées.

Les conclusions de l'évaluation seront utilisées
par l'OIM et les organisations partenaires telles que l'UNICEF, le
HCR et le PAM afin d'organiser l'aide alimentaire et
médicale, ainsi que l'aide au transport de ceux qui
souhaitent rentrer chez eux.

Ailleurs dans le pays, l'OIM aidera des centaines de
ressortissants burkinabés déplacés dans la
région d'Adopzé, au nord d’Abidjan.

Les Burkinabés ont été victimes
d'agressions d'origine ethnique à l'encontre de leurs
villages au plus fort de la crise politique dans le pays en
début d'année, et sont déplacés depuis.
Le groupe demande des matériaux de construction pour
reconstruire leurs maisons.

Plus de 700 personnes ont également été
déplacées dans la région est du pays,
près de la frontière avec le Ghana, à la suite
des agressions d'origine ethnique dans la zone, le mois dernier,
qui avaient forcé des milliers de personnes à fuir,
notamment vers le Ghana.

Constatant une présence accrue et permanente du personnel
de sécurité dans la zone, une mission
d'évaluation de l'OIM a identifié la semaine
dernière 700 déplacés internes dans la ville
frontalière de Noé qui cherchaient un logement dans
des familles d'accueil.

Cette mission et d'autres efforts de l'OIM visant à
apaiser certaines des grandes souffrances des
déplacés internes en Côte-d'Ivoire, seront
stimulés par les promesses de dons supplémentaires du
gouvernement australien (500 000 dollars australiens) et 700 000
euros de la part du Département de l'aide humanitaire et de
la protection civile (ECHO) de la Commission européenne.

En mars dernier, l'OIM avait lancé un appel de 41,6
millions de dollars afin de fournir de l'aide d'urgence à
des milliers de personnes fuyant la violence en Côte-d'Ivoire
et de prévenir une catastrophe humanitaire menaçante.
L'organisation a reçu jusqu'à présent 2,5
millions de dollars.

Bien que la situation dans le pays soit globalement plus calme,
les besoins immédiats et à long terme des
déplacés n’ont pas changé. Ceux qui
souhaitent rentrer chez eux ont non seulement besoin d’un
nouveau logement mais également de bétails, de
semences et d’outils pour travailler la terre.

Un financement supplémentaire est également
nécessaire pour évacuer les familles
guinéennes touchées par le conflit. L'ambassade
guinéenne a demandé à l'OIM de les aider, ce
qui n'a pour l'instant pas été possible en raison du
manque de financement.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Jacques Seurt

OIM Abidjan

Tel: +225 04070202

E-mail: "mailto:jseurt@iom.int">jseurt@iom.int 

ou

Gabriel Mathieu

Tel: +225 04586538

E-mail: "mailto:gmathieu@iom.int">gmathieu@iom.int