Communiqué
Global

Des vols d'évacuation supplémentaires visent à diminuer la pression à la frontière entre la Tunisie et la Libye

Des vols charters affrétés par le Département
britannique pour le développement international (DFID) et le
HCR permettront à l'OIM d'évacuer
jusqu’à 8 800 migrants égyptiens de Djerba en
Tunisie vers la capitale égyptienne, Le Caire.

Les premiers vols décolleront aujourd'hui.

Cette aide en nature permettra de diminuer la pression
énorme qui pèse à la frontière entre la
Tunisie et la Libye, où en neuf jours, plus de 75 000
migrants ont fui et où des dizaines de milliers de personnes
sont bloquées, du côté libyen.

Étant donné que les Egyptiens représentent
le plus important groupe de migrants à avoir traversé
la frontière sans pouvoir aller plus loin, les vols charters
supplémentaires permettront à l'OIM de renforcer
considérablement leurs efforts d'évacuation.

La contribution du DFID permettra à l'OIM d’aider
jusqu’à 6 000 migrants égyptiens à
rentrer chez eux depuis l’ile tunisienne de Djerba, dans les
prochains jours. Cette contribution est complétée par
un don de 500 000 livres pour aider à payer le personnel et
les coûts de traitement liés à
l'opération.

Le HCR met 16 vols charters à disposition de l'OIM.

Jusqu'à présent, l'OIM a évacué plus
de 2 400 migrants par avion, et 1450 autres par bateau, depuis la
Tunisie, dont 2 700 le 1er mars. En Egypte, l'Organisation a
aidé 216 migrants non égyptiens à rentrer chez
eux et 370 autres migrants bangladeshis, ghanéens et
philippins devraient partir prochainement.

Un financement de 2 millions de dollars des Etats-Unis et de 500
000 dollars du gouvernement suisse, en réponse à un
appel de l'OIM lancé la semaine dernière, permettra
également à l'Organisation d'évacuer, de
rapatrier et d'aider des migrants de nombreuses
nationalités, en Tunisie, en Egypte, au Niger et enfin, en
Libye même.

Cependant, compte tenu de la recrudescence massive de migrants
arrivant dans les pays voisins de la Libye, avec des moyens
insuffisants, plus de fonds sont nécessaires. L'OIM et le
HCR ont lancé, hier, un appel de fonds et d'aide à la
logistique conjoint qui permettrait l’évacuation de
plusieurs dizaines de milliers de migrants bloqués en
Egypte, en Tunisie, en Libye et dans plusieurs autres pays.

« Une réponse urgente et à grande
échelle est nécessaire de la part de la
communauté internationale. Plusieurs milliers de personnes,
souvent traumatisés par ce qui leur est arrivé, ont
besoin d’abris, de nourriture, d’eau, d’aide
médicale et d’aide au retour chez eux »,
déclare Mohammed Abdiker, responsable des opérations
de l'OIM. « Chaque minute, nous apprenons que d’autres
groupes de migrants sont bloqués en Libye ou qu’ils
arrivent aux frontières avec l'Egypte, la Tunisie et le
Niger. L'ampleur de la crise ne doit pas être
sous-estimée. »

En plus des importants groupes de migrants de différentes
nationalités, dont des Bangladeshis, des Vietnamiens, des
Philippins et des Ghanéens bloqués aux
frontières égyptienne et tunisienne, un groupe de 2
400 migrants d'Afrique subsaharienne se trouvaient à Tumo,
du côté libyen de la frontière avec le Niger.
Ils sont sensés arriver dans un centre d’accueil pour
migrants de l'OIM à Dirkou, au nord du Niger.

L'OIM a déjà aidé 1 154 migrants
nigériens qui sont passés par le centre à
Dirkou en leur fournissant de la nourriture, des abris et une aide
médicale, en plus de les aider au transport vers la ville
d'Agadez.

L'OIM a été informée qu’un autre
groupe de 4 000 migrants, principalement des Nigériens,
était bloqué dans et autour de la ville de Misrata,
en Libye. Un migrant a signalé que 2 migrants africains ont
été tués lundi, quand ils ont quitté
leur maison à la recherche de nourriture. Des contacts en
Libye affirment aussi que plusieurs milliers d'Africains
subsahariens se préparent à migrer vers le Niger, en
particulier à cause de l'augmentation des prix et de la
diminution des denrées.

« L'OIM aide déjà des migrants qui ont
traversé la frontière vers le Niger mais étant
donné le nombre croissant attendu dans les prochains jours,
nous devons nous assurer que les ressources sont disponibles pour
les aider, eux et les nombreux migrants d'Asie désormais
bloqués dans divers pays tels que la Grèce et la
Turquie, après une première évacuation
», déclare Mohammed Abdiker.

Près de 750 Vietnamiens sont bloqués en Turquie et
en Crète et 2 000 autres migrants sont attendus à
Istanbul dans les prochains jours. Un autre groupe de 1 200
migrants bangladeshis, pakistanais, vietnamiens et sud africains
devrait aussi arriver par bateau à Istanbul demain ou plus
tard.

L'OIM a reçu une demande d’aide de plusieurs
gouvernements pour aider à rapatrier leurs ressortissants
bloqués en Crète et en Turquie.

Pour plus d'informations, veuillez contacter :

A Alexandrie/Saloum, Egypte, Chris Lom

Tel: + 20101761.308

E-mail: "mailto:clom@iom.int">clom@iom.int

or

A Genève, Suisse, Jemini Pandya

Tel: + 41 22 717 9486

       + 41 79 217 3374

E-mail: "mailto:jpandya@iom.int">jpandya@iom.int