Communiqué
Global

La visite du Secrétaire général des Nations Unies au Bangladesh met en lumière les besoins de financement dans les camps de réfugiés rohingyas

Cox’s Bazar - Hier (02/07), le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, et le Président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, ont appelé la communauté internationale à soutenir les camps de réfugiés rohingyas où l’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, et les organismes partenaires ont urgemment besoin de nouveau financement pour poursuivre les distributions d’aide à près d’un million de réfugiés du Myanmar.

Décrivant leur visite dans les camps comme « bouleversante », M. Guterres a ensuite confié au personnel des Nations Unies présent que l’action humanitaire était « extraordinaire ». Je n’ai jamais rien vu de tel et cela me rend fier de faire partie des Nations Unies et d’être votre collègue », a-t-il déclaré.

Lors de la visite, M. Guterres et M. Kim ont pu constater la quantité de travail massive entreprise par le Projet d’ingénierie de maintenance du site (SMEP). Grâce à l’initiative multi-organismes, l’OIM, le PAM et le HCR préparent le terrain pour la réinstallation de milliers de réfugiés menacés par les glissements de terrain et les inondations et pré-positionnent des équipes et de l’outillage pour garder l’accès ouvert aux routes principales pendant les conditions difficiles de la mousson.

Lors d’une conférence de presse, M. Guterres a appelé la communauté internationale à « prendre le relais et à augmenter considérablement l’aide financière » pour tous ceux qui travaillent au Bangladesh en vue d’aider et de protéger la communauté réfugiée rohingya.

Discutant avec Manuel Pereira, coordonnateur des opérations d’urgence de l’OIM, alors qu’ils traversaient un pont en bambou construit dans le cadre du SMEP, M. Kim a fait part des projets que la Banque mondiale envisage de mettre en œuvre pour aider à améliorer en priorité la qualité de vie des réfugiés et des communautés locales touchés par la crise.

« L’OIM et nos partenaires travaillent d’arrache-pied pour améliorer les conditions dans les camps et aider des centaines de milliers de réfugiés et habitants des communautés locales touchés par la crise. J’exhorte la communauté internationale à répondre aux appels (de M. Guterres et M. Kim) à fournir le soutien financier dont nous avons besoin pour continuer à aider cette population extrêmement vulnérable, qui a désespérément besoin d’une aide soutenue et indispensable pour sa survie », a ensuite déclaré M. Pereira.

Abul Hassan Mahmood Ali, Premier Ministre du Bangladesh, et Mohammad Abul Kalam, Directeur de la Commission de secours et de rapatriement des réfugiés, qui ont rencontré la délégation des Nations Unies sur le site du SMEP, ont également souligné le besoin d’aide internationale soutenue.

La Banque mondiale a annoncé qu’elle ferait don de 480 millions de dollars au gouvernement du Bangladesh pour aider les réfugiés rohingyas et les communautés locales à Cox’s Bazar touchés par la crise.

Après s’être rendue sur le site du SMEP et avoir entendu les témoignages de réfugiés sur leurs problèmes quotidiens, la délégation, comprenant également la Directrice générale du FNUAP, Natalia Kamen, s’est rendue dans un centre pour femmes du FNUAP, où elle a entendu des réfugiés qui avaient subi des violences, notamment sexuelles, au Myanmar.

L’OIM et le FNUAP font partie des principales organisations qui fournissent un soutien continu aux femmes et aux filles rohingyas touchées par des violences sexuelles. M. Guterres a ensuite mis en avant la nécessité d’aider les victimes de violences sexuelles, de torture et celles qui souffrent de traumatismes et de problèmes de santé mentale.

La délégation s’est ensuite rendue à la clinique phare de l’OIM « D4 », qui se trouve au cœur du méga-camp de Kutapalong-Balukhali, où le personnel a effectué plus de 55 500 consultations pour les réfugiés et les membres de la communauté locale depuis son établissement en mars 2017. Elle fait partie des 12 cliniques gérées par l’OIM dans le camp.

Le Dr. Andrew Mbala, coordonnateur du programme de santé d’urgence de l’OIM à Cox’s Bazar, a confié à M. Guterres et M. Kim que les 30 employés de la clinique voyaient chaque jour entre 150 et 200 enfants, femmes et hommes nécessitant des soins médicaux. Les cas graves sont orientés vers les établissements de sous-district.

La clinique a joué un rôle essentiel lors de l’épidémie de diphtérie, mettant à disposition des pièces d’isolement pour les traitements spécialisés. Elle abrite actuellement un centre de traitement par réhydratation pour ceux qui souffrent de diarrhée aqueuse aigüe, une grave menace pour la vie humaine pendant la mousson.

Le Dr. Mbala et le Dr. Raisal Islam, médecin qui travaille à la clinique depuis sa création, ont montré à M. Guterres et M.Kim l’éventail de services disponibles, notamment des services de santé mentale, des soins 24 heures sur 24 et des soins obstétriques, dont plus de 20 visites néonatales par jour.  Ces deux derniers mois, la clinique a enregistré une augmentation des accouchements de 60 pour cent.

Après la visite, le Dr. Mbala a déclaré : « nous sommes reconnaissants du soutien de M. Guterres. Notre personnel médical travaille ici sans relâche pour venir en aide à des dizaines de milliers de personnes. Mais actuellement, nos interventions médicales manquent cruellement de financement, ce qui menace nos services, et potentiellement des vies humaines, en particulier au plus fort de l’urgence. » 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Fiona MacGregor, OIM Cox’s Bazar, tel. +88 0 1733 335221, email : fmacgregor@iom.int