Communiqué
Global

Les migrants ont besoin d'une meilleure protection

La situation difficile dans laquelle se trouvent les migrants
attirés en Irak par la fausse promesse d'un travail bien
payé et qui sont bloqués dans des entrepôts de
l'aéroport de Bagdad ou dans des tentes au bord d'une route,
sans travail, sans argent et sans papiers, souligne une fois de
plus la nécessité d'une meilleure protection des
travailleurs migrants.

Une évaluation menée par l'OIM la semaine
dernière auprès d'un groupe de migrants bangladais,
indiens, népalais et sri lankais campant aux abords de
l'aéroport, a révélé que près de
60 hommes vivent dans une situation
désespérée. Certains d'entre eux vivent dans
des abris de fortune, d'autres sous des tentes ou des containers.
Mais tous n'ont ni eau courante ni électricité. La
nourriture est fournie de façon irrégulière
par les militaires américains et par les familles irakiennes
vivant à proximité.

 

« Nous nous inquiétons beaucoup pour ces personnes qui
ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence. L'hiver approche vite,
on ne peut pas les laisser dehors dans des conditions pareilles,
» affirme Rafiq Tschannen, Chef de mission de l'OIM en
Irak.

Tous les migrants ont emprunté de l'argent ou vendu de la
terre, des commerces ou des habitations pour verser jusqu'à
3 000 dollars à des intermédiaires pour travailler en
Irak en espérant gagner beaucoup plus que ce qu'ils
pourraient gagner chez eux.

Cependant, à leur arrivée, aucun travail
n'était disponible. Certains se sont vu confisquer leur
passeport par les recruteurs. Bien que certains migrants du groupe
aient pu trouver un travail d'eux-mêmes (nettoyage ou tout
autre service), la plupart sont en Irak depuis quatre mois et n'ont
ni travail ni revenu.

Il est probable que de nombreux autres migrants se trouvent dans
la même situation, sans que l'OIM n'ait conscience de leur
existence. Parallèlement, 1 000 autres migrants de
différentes nationalités - principalement
sud-asiatiques – et sous contrat avec une
société de restauration se trouveraient dans trois
entrepôts dans une zone sécurisée autour de
l'aéroport, sans passeport.

Durant l'évaluation la semaine dernière du camp
situé en bord de route, certains des migrants ont
demandé à l'OIM de les aider à rentrer chez
eux; d'autres ont compris qu'ils ne pourraient pas rentrer sans
avoir payé les dettes contractées pour se rendre en
Irak. Sans papiers, ils sont dans une situation extrêmement
difficile et vulnérable.

Quelques migrants népalais ont réussi à
rentrer, soit à l'aide de leur famille restée au
pays, soit en empruntant de l'argent à des compatriotes
ayant trouvé un travail en Irak, augmentant par
conséquent leurs dettes.

L'OIM va bientôt apporter une aide au retour volontaire et
à la réintégration à huit migrants
népalais. Toutefois, l'Organisation recherche de toute
urgence des fonds pour aider une centaine de migrants en
difficulté.

Depuis 2007, l'Organisation a aidé des migrants devenus
victimes de la traite en Irak ou exploités à rentrer
chez eux, et leur a apporté un soutien médical ou
à la réintégration quand ils en avaient
besoin.

Les salaires élevés versés aux migrants
travaillant en Irak, où l'insécurité et la
violence ont entraîné un manque de travailleurs
nationaux, ont attiré des travailleurs de pays asiatiques et
africains. Néanmoins, le besoin de travailleurs migrants a
encouragé la traite d'êtres humains ainsi que
l'exploitation des migrants par les sociétés de
recrutement.



Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Rafiq Tschannen

OIM Irak

Tél.: +962 79 624 4887

E-mail: "mailto:rtschannen@iom.int">rtschannen@iom.int

ou

Jean-Philippe Chauzy

OIM Genève

Tél.: + 41 79 285 4366

E-mail: "mailto:pchauzy@iom.int">pchauzy@iom.int

ou

Jemini Pandya

Tél.: + 41 79 217 3374

E-mail: "mailto:jpandya@iom.int">jpandya@iom.int