Communiqué
Global

L’OIM et l’ONUDC signent un accord visant à renforcer les efforts de lutte contre la traite en Colombie

L’OIM en Colombie et l’Office des Nations Unies contre
la drogue et le crime (ONUDC) ont signé, cette semaine, un
mémorandum d’accord visant à élaborer et
à mettre en œuvre de nouvelles stratégies pour
renforcer la lutte contre la traite des personnes dans le pays.

Ce nouvel accord ouvre la voie à l’OIM et à
l’ONUDC pour concevoir des projets qui fournissent une aide
technique au gouvernement colombien, en vue d’accroître
sa capacité à identifier et à aider les
victimes de traite, à prévenir ce crime et à
poursuivre efficacement les trafiquants.

Depuis 2009, l’OIM et l’ONUDC apportent un soutien
commun au gouvernement colombien dans la conception et la mise en
œuvre de politiques publiques visant à lutter contre la
traite. L’un de ces projets communs, mené à
bien avec le Ministère de l’intérieur,
consistait à mettre en œuvre une formation virtuelle
destinée à enseigner, aux fonctionnaires, les
concepts généraux et les méthodes habituelles
d’identification, d’enquête et de poursuite des
cas de traite, principalement à des fins
d’exploitation sexuelle, pour la mendicité et le
travail forcés.

En 2012, l’OIM et l’ONUDC ont formé 66
fonctionnaires de la police judiciaire, procureurs et membres des
comités départementaux œuvrant sur les questions
de traite. Les cours étaient centrés sur le concept
de traite des personnes et sur son évolution, sur la
législation colombienne en la matière, sur sa
méthodologie d’enquête judiciaire, sur
l’aide aux victimes et sur le lien entre traite et autres
infractions associées.

La plupart des victimes de traite colombiennes sont originaires
des départements de Valle del Cauca, Antioquia et Risaralda.
Ce sont principalement des femmes âgées de 18 à
25 ans, peu instruites, issues de familles dysfonctionnelles et qui
dirigent leurs propres familles.

 

Jusqu’ici, l’OIM en Colombie a aidé 23 victimes
de traite colombiennes à des fins d’exploitation
sexuelle en Indonésie, en Bolivie, au Guatemala et en
Chine.

D’après les statistiques recueillies par
l’OIM et l’Institut colombien du bien-être
familial (ICBF), entre 2010 et 2011, 175 cas de victimes de traite
ont été signalés en Colombie. Sur ce nombre,
97 cas concernaient des mineurs et 78, des adultes. En outre,
l’UNODC a indiqué qu’entre 2003 et 2007, un
total de 453 cas, soit environ 100 cas par an, faisaient
l’objet d’une enquête concernant des victimes de
tous âges.

« En coopération avec le gouvernement colombien,
nos deux organisations mènent le combat contre la traite des
personnes dans ce pays. L’OIM et l’ONUDC sont
très inquiètes de l’ampleur du
phénomène, étant donné que nous pensons
que seul un cas sur vingt est signalé aux autorités
», explique Marcelo Pisani, chef de mission de l’OIM en
Colombie.

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Jorge Gallo

OIM Colombie

Tel: 57 1 6397777 Ext. 1219

Email: "mailto:jgallo@iom.int">jgallo@iom.int