Nicaragua - L’OIM au Nicaragua et la Faculté des sciences humaines et de la communication de l’Université centre-américaine (UCA) ont signé, cette semaine, un accord visant à créer une formation en ligne sur la protection consulaire et les droits de l’homme, à destination des officiers consulaires des consulats nicaraguayens à l’étranger.

La formation a pour but de renforcer les connaissances théoriques et pratiques des officiers sur la migration, en se centrant plus particulièrement sur les droits de l’homme et l’égalité des sexes, et les répercussions sur leur travail consulaire.

D’après le profil migratoire de l’OIM, quelque 800 000 personnes, soit environ 10% de la population nicaraguayenne, vivent à l’étranger. En raison de la complexité de la migration nicaraguayenne qui comprend de nombreuses destinations au sud et au nord (principalement en Amérique centrale, aux Etats-Unis et en Espagne), des flux de migration permanente et circulaire et de la féminisation des flux migratoires, mais également à cause des violations des droits signalées par les migrants, la formation des officiers consulaires est essentielle pour fournir l’aide et la protection escomptées aux migrants.

« Nous devons promouvoir une plus grande participation des officiers consulaires dans des domaines moins habituels comme la protection des droits des travailleurs migrants et l’accès aux soins de santé, et devons encourager un rapprochement entre les officiers consulaires, nos citoyens et les autorités locales afin de promouvoir des accords et des projets profitant à la population migrante, ce qui permettra d’optimiser les processus de migration comme facteur de développement, à la fois au Nicaragua et dans les pays de destination », a déclaré Iury Orozco, Directeur général consulaire du Nicaragua.

La formation est scindée en 10 modules : les tendances migratoires et les caractéristiques des migrants nicaraguayens ; le cadre pour la protection des droits de l’homme ; les droits des travailleurs migrants ; l’efficacité de la protection consulaire ; la traite des personnes et la protection des migrants vulnérables ; l’égalité des sexes et la migration, le développement humain et la migration ; le rôle des diasporas ; le cadre juridique de la migration en Espagne ; et le dernier module sera centré sur la gestion du stress dans le cadre de l’aide aux migrants.

Les 15 participants pilotes du Consulat nicaraguayen en Espagne auront accès à tout le matériel pédagogique et aux activités par le biais d’une plateforme hébergée par l’Académie virtuelle du Ministère des affaires étrangères et devront étudier en autonomie pendant huit heures pour chaque module, assister aux cours magistraux et effectuer les activités pratiques. Le dernier travail pour réussir la formation consistera à élaborer, en tant qu’officiers consulaires, une stratégie visant à protéger les droits des travailleurs migrants en Espagne. Après la phase pilote en Espagne, la formation de trois mois sera disponible pour les responsables consulaires dans les principaux pays de destination des migrants nicaraguayens.

« Ce projet fait partie du processus de renforcement de capacités pour une approche intégrée à la migration que l’OIM promeut et vient s’ajouter aux activités que nous avons mis en œuvre pour renforcer la notion actuelle de protection consulaire de manière plus proactive, qui intègre la défense et la promotion des droits des migrants », a fait observer Carmen Paola Zepeda, responsable du Bureau de l’OIM au Nicaragua.

En tant qu’établissement d’enseignement, l’UCA a pour mission de contribuer à un développement humain équitable et durable au Nicaragua. Pour répondre à ces besoins, nous sommes ravis de mettre en place ce diplôme virtuel en collaboration avec le Ministère des affaires étrangères et l’OIM », a ajouté le Dr. Iris Prado Hernández, Doyenne de la Faculté des sciences humaines et de la communication de l’Université.

L’initiative est menée à bien dans le cadre du projet intitulé « Protection des droits fondamentaux des migrants nicaraguayens en Espagne », mis en œuvre par l’OIM en partenariat avec le Département du Consulat général du Nicaragua et financé par le Fonds de développement de l’OIM.

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Alexandra Bonnie
OIM Nicaragua
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