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L'OIM en Indonésie aide des Rohingyas secourus après quatre mois en mer

Le personnel de l'OIM aide certains des 99 Rohingyas qui ont débarqué à Aceh, en Indonésie. Photo : OIM Indonésie

Nord d’Aceh, Indonésie - L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) s'est jointe aux efforts coordonnés pour venir en aide à 99 Rohingyas, principalement des femmes et des enfants, secourus par des pêcheurs locaux mercredi après s’être perdus en mer pendant plus de 120 jours.

Quarante-neuf femmes, 33 enfants et 17 hommes ont été autorisés à débarquer hier avec l'accord de la communauté locale qui se souciait du bien-être des enfants.

L'équipe de l'OIM en Indonésie fournit un soutien médical et opérationnel en procédant à l’enregistrement et à l'évaluation initiale du groupe, et en distribuant des colis de nourriture, d'eau et d'hygiène indispensables.

S'adressant ce matin au personnel de l'OIM par l'intermédiaire d'un interprète, un porte-parole du groupe a déclaré qu'ils étaient partis du camp de Balukhali, à Cox's Bazar, au Bangladesh, il y a quatre mois et dix jours.

Il a déclaré qu'ils étaient tous originaires de l'Etat de Rakhine, au Myanmar.

Il a ajouté qu'une femme était morte pendant le voyage, laissant derrière elle deux enfants. Trois autres enfants, dont un frère et une sœur et une fillette de 10 ans, n'étaient pas accompagnés. Le groupe comprenait également une femme enceinte.

« Nous sommes partis à pied, à travers les collines, pour atteindre Shamlapur [Cox's Bazar] d'où nous sommes à bord de petites embarcations qui nous ont amenés vers un plus gros bateau en haute mer. Le capitaine du gros bateau était un homme originaire du Myanmar. Notre destination initiale était censée être la Malaisie, où nous devions payer 10 000 ringgit (2 300 dollars) chacun à notre arrivée », a déclaré le porte-parole.

Il a confié que le bateau avait été organisé par un « Rohingya qui vivait à l'étranger ».

« Les tests rapides pour la COVID-19 effectués la nuit dernière se sont tous révélés négatifs », a déclaré Louis Hoffmann, chef de mission de l'OIM en Indonésie.

« C'est une bonne nouvelle car nous sommes bien sûr très attentifs aux préoccupations de la communauté concernant les questions de santé publique et nous apportons un soutien continu aux autorités par le biais de nos équipes médicales aux côtés de l'équipe d'enregistrement du HCR ».

Environ 1 400 Rohingyas se sont retrouvés bloqués en mer durant la saison de navigation 2020, qui se termine généralement avec l'arrivée de la mousson début juin. Au moins 130 sont morts. Les autorités malaisiennes rapportent qu'au moins 300 d'entre eux se trouvent sur un bateau au large des côtes de l'île de Koh Adang en Thaïlande.

Le 28 mai, l'OIM a publié une déclaration demandant instamment que les Rohingyas perdus en mer soient autorisés à débarquer.

« Une réponse coordonnée à cette situation, comprenant des opérations de recherche et de sauvetage et un débarquement sûr, est indispensable pour s'assurer que ceux qui sont encore bloqués en mer puissent être amenés à terre en toute sécurité », a déclaré à ce moment-là le Directeur général de l'OIM, António Vitorino.

Lors de la crise de la mer d'Andaman en 2015, l'Indonésie a accepté d'accueillir plusieurs navires en perdition chargés de migrants pour des raisons humanitaires. Au total, 1 820 ressortissants birmans et bangladais ont été pris en charge par l'OIM.

Pour plus d'informations, veuillez contacter Patrik Shirak, OIM Indonésie, Tel : +622157951275, Email : pshirak@iom.int ou Itayi Viriri, Bureau régional de l'OIM pour l'Asie et le Pacifique à Bangkok, Tel : +63 917 890 8785, Email : iviriri@iom.int