Communiqué
Global

L'OIM et le Ministère de la santé renforcent la capacité migratoire dans le domaine de la santé

L'OIM vient de lancer un projet d'une année pour renforcer
la capacité du Ministère cambodgien de la
santé et des ministères concernés afin
d'améliorer la santé des migrants cambodgiens et de
leurs familles dans les zones frontalières.

Ce projet de 192 300 dollars financé par l'OIM, qui sera
mené en coopération étroite avec les
partenaires de développement, vise à créer un
service à l'intérieur du Ministère
chargé d'évaluer les besoins des migrants en
matière de santé, dans les provinces
frontalières cambodgiennes de Banteay Meanchey et Svay
Rieng.

En 2009, environ 335 829 cambodgiens, soit 2,2% de la
population, travaillaient à l'étranger,
principalement en Thaïlande, en Malaisie et en Corée du
Sud. Leurs rapatriements de fonds de plus de 350 millions de
dollars représentaient plus de 4% du produit
intérieur brut cambodgien.

« La migration en elle-même n'est pas un facteur de
risques pour la santé mais les circonstances qui entourent
le processus de migration augmentent la vulnérabilité
et exposent les migrants à plusieurs risques sanitaires,
notamment aux maladies contagieuses telles que la tuberculose et le
VIH/SIDA. Les migrants sont souvent dépourvus des
connaissances et compétences nécessaires pour rester
en bonne santé ou bénéficier du traitement
adéquat lorsqu'ils sont à l'étranger ou en
déplacement », déclare le Dr Jaime Calderon,
responsable régional de la santé de l'OIM.

« Ce projet aidera le Ministère et les
départements provinciaux de la santé à
identifier les zones à problèmes dans les provinces
frontalières, de cibler les interventions de promotion de la
santé et de former les éducateurs dans le
communautés frontalières d'où les migrants
sont originaires. Il se servira des structures sanitaires actuelles
du gouvernement et des réseaux d'ONG pour transmettre les
informations et mettre les services à disposition des
migrants et de leurs familles », ajoute-t-il.

D'après le Dr Calderon, les migrants irréguliers
qui optent pour des emplois qu'on appelle « 3D »
(Dirty, Dangerous et Demanding, en français : Sale,
dangereux et éprouvant) sont confrontés aux plus gros
risques. Bon nombre d'entre eux sont victimes de mauvais
traitements entre les mains des employeurs et ont peu ou pas
d'accès aux soins de base en raison de leur statut
illégal qui les expose au risque permanent d'être
arrêtés et expulsés.

Les migrants qui souffrent de maladies contagieuses, même
si elles sont soignées, omettent souvent de prendre leur
traitement lorsqu'ils poursuivent leur chemin, ce qui provoque
souvent une résistance aux médicaments, fait-il
remarquer.

Une étude de 2006 mandatée par le Ministère
thaï de la santé a révélé que les
migrants cambodgiens en Thaïlande avaient des taux de
mortalité due aux maladies contagieuses nettement plus
élevés que les Thaïs ou les migrants de Myanmar
ou du Laos. Ces maladies sont notamment la méningite, le
tétanos, l'hépatite, la pneumonie, la tuberculose, la
pyrexie et la malaria.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Brett Dickson

OIM Phnom Penh

Email: bdickson@iom.int

Tél. +855 979 170 645 ou

       +855 23 216 532