Communiqué
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L’OIM lance une étude sur la traite et l’exploitation des populations mobiles en crise

Switzerland - La nouvelle étude qui vient d’être lancée par l’OIM confirme que la traite des personnes et d’autres formes d’exploitation se produisent en temps de crise mais elles restent pourtant largement négligées dans le cadre de la réponse humanitaire.

Entreprise à un moment de crises diverses, simultanées et sans précédent, avec de plus en plus de gens en mouvement ou de personnes déplacées, l’étude confirme que les situations de crise peuvent aggraver les vulnérabilités et les manifestations existantes de la traite des personnes. Dans certains contextes, des formes de traite provoquées par la crise émergent. 

Fondée sur un travail de terrain visant à évaluer les crises actuelles en Iraq et en Libye ainsi que sur des études de cas de crises d’origine humaine et environnementale en Indonésie, aux Philippines, dans la Méditerranée et ailleurs, la recherche s’appuie sur plus de 120 entretiens avec des experts et apporte une analyse sur vingt ans des différentes crises qui remontent aux années 90. L’évaluation mondiale réaffirme qu’indépendamment du type de crise – conflit armé, catastrophe naturelle, crise complexe –, des vulnérabilités à la traite existent.

Veillant à ne pas amplifier le problème et les conséquences de la traite en situations de crise, le rapport apporte des conclusions contemporaines et basées sur des faits pour révéler que la traite des personnes n’est pas un effet secondaire des crises mais qu’elle est souvent directement liée.

L’étude émet un certain nombre de recommandations afin de garantir que la lutte contre la traite et la protection des migrants vulnérables ne restent pas en marge des efforts de la réponse humanitaire.

« La réponse de l’OIM aux crises s’inscrit dans une approche intégrée et globale ; la prévention et la réponse à la traite des personnes, en particulier lorsque des groupes mobiles vulnérables sont concernés, doit être progressivement intégrée dans la réponse humanitaire mondiale », a déclaré Mohammed Abdiker, responsable du Département des opérations et des urgences.

L’étude conclut que la réponse à la traite et aux mauvais traitements contre les populations vulnérables doit être considérée comme une activité de sauvetage et de protection, et à cet égard, doit être rendue entièrement opérationnelle et intégrée avant, pendant et après une situation de crise.

« Cette étude représente une étape très importante pour notre Organisation. L’OIM lutte contre la traite des êtres humains depuis 1994 et a donc acquis une grande capacité à répondre aux besoins des migrants vulnérables, en particulier des victimes de traite. Les conclusions de cette étude nous aideront désormais, nous et d’autres partenaires, à élargir notre soutien aux populations mobiles prises dans des crises, qu’il s’agisse de catastrophes naturelles, de conflits armés ou autre. Nous testons actuellement une stratégie pour s’assurer que cette aide devienne une réalité et que nous intervenions dès le début », a déclaré Bernd Hemingway, responsable du Département de la gestion des migrations. 

Les conclusions ont également fait l’objet de débats lors d’un séminaire interactif intitulé « Traite des personnes en temps de crises », organisé par le PHAP et en collaboration avec l’OIM et Caritas Internationalis en soutien au Sommet humanitaire mondial. Le débat en entier est disponible sur https://phap.org/WHS-18jun2015

Pour accéder au document de travail, veuillez cliquer sur le lien suivant

Pour plus d’informations, veuillez contacter Michela Macchiavello, Spécialiste de l’aide aux migrants vulnérables, OIM Genève, Tel +41 22 717 94 25 Email: MMacchiavello@iom.int