Communiqué
Global

Evacuation de familles vulnérables d'une zone sujette aux infections paludéennes

Une évacuation d'urgence de 1 300 personnes vivant dans des
conditions dangereuses dans une zone d'infection paludéenne
de Port-au-Prince a enfin débuté cette semaine
lorsque le Gouvernent d'Haïti a ordonné la fermeture du
camp.

Les responsables de l'OIM ont attiré l'attention sur
l'état dangereux de Parc Fleurieux il y a quelques temps
déjà. L'OIM a travaillé en étroite
coopération avec les responsables du gouvernement, les
autorités locales et d'autres organismes humanitaires afin
de trouver un logement plus adéquat pour ces
résidents.

Ce processus laborieux a finalement pris fin hier matin lorsque
des camions de déménagement et des bus se sont
arrêtés aux abords du site. En prévision, une
troupe de scouts haïtiens sont arrivés pour aider
à reloger les résidents. Les responsables de camp,
les spécialistes de la protection et de l'enregistrement de
l'OIM ainsi que les mobilisateurs communautaires étaient
présents pour superviser le déplacement. Un groupe
d'agents du maintien de la paix des Nations Unies s'est
assuré que l'opération se déroule sans
encombres.

« Je crains les inondations et le vent », a
déclaré Joseph-Venel, 58 ans et père de six
enfants. Il vit à côté de la zone à
risque d'infection paludéenne contiguë au camp depuis
le 12 janvier lorsque sa maison s'est effondrée. Reynald
Derazin l'a rassuré en lui rappelant que « n'importe
quel endroit était de toute façon plus sûr
qu'ici. »

Quelques heures plus tard, les membres les plus
vulnérables du Parc Fleurieux sont montés à
bord de minibus suivis de leurs effets personnels chargés
dans de camions de déménagement.

Des tensions sont palpables à Corail avec la perspective
de nouvelles arrivées. L'OIM a permis des
négociations entre le comité des camps et le
Gouvernement haïtien ainsi qu'avec d'autres acteurs
humanitaires.

Les personnes vivant déjà à Corail ont pu
s'installer dans des abris de transition et ont reçu des
perspectives d'emploi afin de les aider à construire de
nouvelles maisons. Leurs objections se sont rapidement
envolées et jeudi matin, le déplacement avait
déjà lieu.

MINUSTAH a fourni des forces de sécurité de la
police des femmes bangladeshie et des agents du maintien de la paix
péruviens des Nations Unies. Au fur et à mesure de la
matinée, des lignées de tentes couleur marron ont
été montées sur un terrain jusqu'alors nu par
le personnel de l'OIM.

En milieu d'après-midi, un groupe inquisiteur de
résidents du camp de Corail se promenait dans les alentours
pour faire connaissance avec leurs nouveaux voisins.

Cinquante et une familles vulnérables, soit 161
personnes, sont désormais installées à Corail
et les relogements doivent encore se poursuivre pendant le
week-end.

Les difficultés de localisation de sites
appropriés expliquent pourquoi de nombreux Haïtiens
logent encore sous des toiles six mois après le
séisme.

La majeure partie du terrain disponible a été
rapidement installé par le million et demi de sans abris.
Dans certains cas, les propriétaires terriens locaux qui
avaient au départ accueilli les déplacés leur
demandent aujourd'hui de partir. Les expulsions sont d'ailleurs en
augmentation. Par conséquent, de nombreuses
communautés vivent désormais sur des terrains
inappropriés vulnérables aux inondations ou
dangereusement exposés à un tel risque. Dans une
partie de la capitale Port-au-Prince, les gens campent sur
l'autoroute.

Reynald Derazin a résumé le sentiment qui
règne dans le camp : « Regardez où nous sommes
maintenant », a t-il déclaré en montrant un
groupe de femmes lavant du linge dans un cours d'eau pollué.
« Vous trouvez que c'est une vie digne, nous n'avons aucune
autre solution que de tenter notre chance à Corail, au moins
pour nos enfants et pour les personnes âgées ? Nous
avons maintenant de travail  car la plupart des gens ont
dépensé toutes leurs économies pour survivre
au cours des derniers mois dans ce terrible endroit. »

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Leonard Doyle

Media et communication Haïti

Tél. +509 370 25066

Skype: Leonard.Doyle

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