Communiqué
Global

La XVIème réunion annuelle de la Conférence régionale sur la migration traite des réalités migratoires

Les responsables des 11 pays qui composent la Conférence
régionale sur la migration (CRM) ont organisé, cette
semaine, leur réunion annuelle en République
dominicaine, afin de débattre des questions communes
liées à la migration.

Pendant la réunion de quatre jours se terminant
aujourd'hui, des vice-ministres des affaires
étrangères et de l'intérieur et des hauts
responsables en matière de migration, ont
échangé des informations, ont partagé leurs
expériences et meilleures pratiques, et ont discuté
de solutions pour promouvoir la coopération régionale
sur les questions migratoires.

Les participants ont convenu que pour gérer les
réalités migratoires actuelles, notamment la
migration irrégulière, la vulnérabilité
des femmes et des enfants, la violence accrue à l'encontre
des migrants et la violation de leurs droits fondamentaux, des
stratégies plus efficaces de gestion des migrations doivent
être mises en place au niveau régional.

William Lacy Swing, Directeur général de l'OIM, a
exprimé sa gratitude pour la commémoration du
60ème anniversaire de l'OIM lors de la session
d’ouverture vice-ministérielle.

« Il s'agit d’un hommage spécial, rendu par
les pays membres de la Conférence régionale sur la
migration, l’un des processus consultatifs régionaux
les plus efficaces du monde », a déclaré
William Lacy Swing.

« Les tendances démographiques d'une population
industrialisée vieillissante et d'une population de jeunes
sans emplois qui croît proportionnellement, les demandes
considérables sur le marché du travail qui ne peuvent
plus être satisfaites par la main-d'œuvre interne,
l'écart croissant des disparités économiques
et sociales entre le nord et le sud, ainsi que le changement
climatique et les catastrophes causées par l'homme, feront
des migrations du 21ème siècle une «
méga-tendance. » La question essentielle pour les
Etats est donc de savoir comment gérer la migration de
manière efficace, au niveau national et régional,
parce que compte tenu de ces tendances mondiales, les mouvements de
population à grande échelle sont inévitables.
Ils sont également nécessaires et, s'ils sont
gérés correctement, ils sont souhaités
», a ajouté M. Swing.

Au cours des 15 dernières années, les pays de la
CRM, également connue sous le nom de Processus de Puebla du
fait de sa création en février 1996 découlant
du Sommet présidentiel Tuxtla II, à Puebla, au
Mexique, sont restés engagés dans la poursuite de
discussions franches et honnêtes sur les questions de
migration régionale et ont entrepris des efforts pour
protéger les droits fondamentaux des migrants et pour
renforcer l'intégrité des lois sur
l’immigration, la protection des frontières et la
sécurité nationale de chaque Etat membre, ainsi que
pour consolider les liens entre la migration et le
développement.

Autour de trois thèmes centraux, à savoir la
politique migratoire et la gestion des migrations, les droits de
l'homme et la migration et le développement, les onze Etats
membres (Belize, Canada, Costa Rica, République dominicaine,
El Salvador, Guatemala, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama et
Etats-Unis) mettent en place une série d'actions dans le
cadre de ce processus régional : des projets de
coopération, des projets d'aide au retour des femmes et
enfants migrants, des ateliers de formation et des
séminaires, ainsi qu'une aide technique et institutionnelle
à destination des autorités chargées des
migrations.

En début de semaine, les deux groupes consultatifs
régionaux de la CRM (le réseau des officiers de
liaison sur la protection consulaire et le réseau des
officiers de liaison de lutte contre le trafic illicite et la
traite des personnes) se sont rencontrés afin de discuter de
la création d'un réseau de protection visant à
fournir une aide humanitaire aux migrants d'Amérique
centrale et de République dominicaine bloqués au
Mexique et afin de débattre de la situation et des tendances
actuelles, ainsi que des besoins de protection et d’aide des
migrants et réfugiés extracontinentaux en
Amérique centrale et au Mexique.

La migration extracontinentale, qui comprend les migrants
économiques, les réfugiés, les demandeurs
d’asile et les victimes identifiées de traite
originaires d'Afrique et d'Asie, émerge comme l'une des
tendances migratoires les plus usuelles en Amérique centrale
et au Mexique.

La grande majorité des migrants extracontinentaux qui
arrivent dans la région sont de jeunes hommes,
principalement d'Erythrée, de Somalie, d'Ethiopie, du
Népal, du Bangladesh, de Chine, d'Inde, d'Iraq et du Sri
Lanka, âgés de 20 à 40 ans et voyageant sans
famille. Quelques cas de femmes et de mineurs non
accompagnés ont été signalés.

L'OIM fournit un soutien technique et logistique au
Secrétariat technique de la CRM et reçoit les
directives générales en matière de politique
et de supervision, de la présidence en exercice Pro-Tempore,
afin d'effectuer un suivi des mandats et des instructions
donnés à la fin des rencontres annuelles. L'OIM met
également en œuvre des projets liés au trafic
illicite de migrants et à la traite de personnes, et fournit
une aide au retour aux migrants vulnérables, au nom des pays
membres de la CRM.

Pour plus d'informations sur la Conférence
régionale sur la migration, veuillez visiter leur site web
"_blank">http://www.rcmvs.org ou contactez:

Jorge Peraza

Tel: 506-2221-5348

Email: "mailto:jperaza@iom.int">jperaza@iom.int