Communiqué
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Le Zimbabwe lance un Plan d’action national contre la traite des personnes

Zimbabwe -  Le gouvernement du Zimbabwe lance un Plan d’action national de lutte contre la traite des personnes (NAPLAC) afin d’appliquer la Loi contre la traite des personnes adoptée en 2014 en vue de lutter contre la traite des êtres humains dans le pays.

Officiellement lancé par le Vice-Président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, le plan a été élaboré avec le soutien technique de l’OIM, de l’ONUDC et du Secrétariat de la SADC. Le lancement à Harare a eu lieu à la veille de la Journée mondiale contre la traite des personnes le 30 juillet.

Par l’intermédiaire de son Comité interministériel de lutte contre la traite, le gouvernement a élaboré la feuille de route du NAPLAC pour respecter ses obligations dans le cadre du Protocole des Nations Unies visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes.

Le plan est étayé par les 4P – Prévention, Protection, Poursuites et Partenariat – et sera mis en œuvre sur une période de deux ans entre 2016 et 2018. Le renforcement des outils pour identifier les victimes de traite, qui est le point de départ d’une réponse efficace, fait partie des actions prioritaires du plan.

Le Vice-Président Mnangagwa a fait remarquer que le Zimbabwe était un pays d’origine et de transit pour la traite. « Le lancement du NAPLAC démontre l’engagement du gouvernement à lutter contre la traite des personnes et à protéger ses citoyens, en particulier les enfants et les femmes qui sont plus exposés au risque de traite », a t-il expliqué.

Le lancement du plan arrive à un moment où le Zimbabwe se trouve dans une « tempête » de traite. Plus de 140 femmes zimbabwéennes ont été récemment rapatriées depuis le Koweït et de nombreuses autres y seraient toujours retenues. Le gouvernement et ses partenaires, dont l’OIM, fournissent une protection et une aide à la réintégration aux victimes.

Lors du lancement, la Conseillère juridique régionale de l’ONUDC, Samantha Munodawafa, a appelé la population à prendre conscience que la traite n’a pas seulement lieu à l’étranger mais aussi à l’intérieur du pays. « Les mariages forcés de filles mineures, les femmes, jeunes ou plus âgées, que nous amenons des zones rurales pour les exploiter et les réduire en esclavage dans la servitude domestique après leur avoir promis un bon salaire ou des possibilités d’éducation ou de recrutement, sont des formes internes de traite », a t-elle déclaré.

« Je souhaite réitérer l’engagement de l’OIM à continuer à travailler avec le gouvernement du Zimbabwe à la fois sur les questions de gouvernance migratoire en général et sur la mise en œuvre effective du Plan d’action national en particulier », a déclaré Lily Sanya, chef de mission de l’OIM au Zimbabwe.

« Notre position est de collaborer, de stimuler et surtout de responsabiliser la population. Nous nous réjouissions de travailler avec le gouvernement du Zimbabwe pour lutter ensemble contre notre ennemi commun : la traite des personnes », a déclaré Harry K. Thomas Jr., Ambassadeur des Etats-Unis au Zimbabwe.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Gideon Madera, OIM Zimbabwe, Tel: +263 04 702485, +263772863172 Email: gmadera@iom.int