Communiqué
Global

Les familles rohingyas réfugiées renforcent leurs abris et déménagent à l’approche de la mousson mais les dangers demeurent dans les camps bangladais surpeuplés

Cox’s Bazar - Plus de 40 000 familles rohingyas vivant dans les camps de réfugiés de Cox’s Bazar, au Bangladesh, ont été formées aux techniques d’amélioration des abris à l’approche imminente de la saison de la mousson et des cyclones. Les femmes jouent un rôle primordial dans le cadre d’un grand projet déployé par l’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations.

Tandis que les premières pluies se sont déjà abattues sur les camps, l’OIM termine ses formations à l’amélioration des abris et continuera à soutenir les ateliers organisés par les organismes partenaires. Elles montrent aux réfugiés comment bien protéger leurs abris contre les vents forts et les pluies battantes attendus en mai.

Au total, 100 000 familles bénéficieront des formations, tandis que l’OIM supervise la distribution d’un nombre similaire de kits d’amélioration contenant de la corde, du bambou, des bâches en plastique et des outils.

Au moins 120 000 personnes devraient être exposées à un important risque de glissements de terrain lorsque la mousson s’abattra sur les pentes sableuses des installations de Cox’s Bazar, où près d’un million de réfugiés rohingyas vivent désormais après avoir fui la violence au Myanmar voisin.

Dabal Rokaha, chargée du programme de l’OIM qui supervise les formations, a déclaré que les ateliers s’avéraient très populaires auprès de la communauté réfugiée, avec un nombre croissant de femmes y participant, jusqu’à dépasser régulièrement le nombre d’hommes.

« Souvent, leurs maris sont occupés à participer à des programmes de travail contre rémunération [pour améliorer l’état des sols dans les camps]. Lorsque nous avons débuté les formations, il y avait une vingtaine d’hommes pour environ 5 femmes, mais aujourd’hui, nous voyons souvent 70 pourcent de participation féminine. Les femmes sont de plus en plus confiantes. Elles s’approprient ce qu’elles apprennent et lorsqu’elles retournent dans leurs abris, leurs maris écoutent leurs conseils », a-t-elle déclaré.

Tasmin, mère de quatre enfants, âgée de 25 ans, a participé à un atelier organisé par l’OIM cette semaine. « Je me sens bien depuis cette formation et je suis ravie d’avoir appris toutes ces choses. Ils m’ont appris à construire un abri plus solide. Maintenant, je peux dire à mon mari comment faire les choses. Si nous mettons en pratique les choses que nous avons apprises, notre abri sera plus solide et nous n’aurons pas autant de problèmes », a-t-elle confié.

Quelques semaines seulement avant la saison de la mousson et des cyclones, une action urgente est menée à bien par l’OIM, ses partenaires et le gouvernement du Bangladesh pour améliorer les conditions dans les camps et aider les réfugiés à accroître leur résistance face aux dangers à venir.

Outre l’amélioration des abris, des milliers de familles à risque sont également relogées sur des terrains plus sûrs. L’OIM s’active avec le PAM et le HCR en vue de préparer davantage de terrain pour permettre aux réfugiés d’installer leurs abris dans des lieux plus sûrs, moins sujets aux inondations et aux glissements de terrain.

Mais malgré les efforts en cours, la topographie des camps et les conditions météorologiques attendues rendent presque impossible l’atténuation de toutes les catastrophes. L’OIM forme également les réfugiés à la recherche et au sauvetage ainsi qu’aux premiers soins.

L’OIM et ses partenaires travaillent avec les autorités bangladaises ces derniers mois pour créer des routes, des voies d’accès, des ponts et des canalisations et pour stabiliser le terrain, ce qui contribuera à conserver des voies d’accès essentielles pendant les fortes pluies. Des équipes de porteurs ont également été créées pour transporter l’aide à pied si nécessaire. Des sites de distribution ont été établis dans des zones isolées afin que les réfugiés continuent d’avoir accès à l’aide même si certaines parties du camp sont inaccessibles.

Mais le coût de l’opération monte en flèche et l’OIM lance un appel urgent de fonds supplémentaires et le manque de financement menace la capacité des organisations humanitaires à répondre aux situations d’urgence inévitables qui apparaitront pendant la mousson. A ce jour, seuls 7 pourcent de l’appel de 182 millions de dollars n’ont été obtenus pour le reste de l’année. Le Plan d’action conjoint de 951 millions de dollars tous organismes confondus n’est financé qu’à concurrence de 23 millions de dollars.

Pour plus d’informations, veuillez contacter l’OIM à Cox’s Bazar :
Fiona MacGregor, Email: fmacgregor@iom.int, Tel. +880 173 333 5221
Shirin Akhter, Email: sakhter@iom.int, Tel: +880 341 52195