Communiqué
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L'OIM est profondément attristée par la mort de 27 migrants, dont des enfants, dans le désert tchadien

N’djamena – L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) est profondément choquée et attristée par la découverte récente des corps de 27 migrants, dont quatre enfants, dans le désert tchadien. 

Les migrants auraient quitté Moussoro, une ville carrefour du centre-ouest du Tchad, il y a 17 mois à bord d'un pick-up. Le camion se serait perdu dans le désert puis serait tombé en panne en raison de problèmes mécaniques et les migrants seraient morts de soif.

« Nous sommes profondément attristés par cette récente tragédie et nous présentons nos sincères condoléances aux familles des migrants », a déclaré Anne Kathrin Schaefer, chef de mission de l'OIM au Tchad. « Nous avons besoin d'une action collective plus forte pour prévenir d'autres décès », a-t-elle ajouté.   

Le projet Migrants disparus de l'OIM a recensé les décès et disparitions de plus de 5 600 personnes transitant par le désert du Sahara depuis 2014, dont 149 décès enregistrés à ce jour en 2022. Depuis 2014, 110 décès de migrants ont été enregistrés à l'intérieur du Tchad, y compris ce dernier incident, mais ces chiffres sont probablement plus élevés car de nombreux décès de migrants ne sont pas enregistrés, laissant les familles inquiètes et sans réponses quant à l'endroit où se trouvent leurs proches.

En juin dernier, 20 corps de Tchadiens et de Libyens ont été retrouvés dans le désert libyen, à Koufra, une ville située le long de la frontière tchado-libyenne.

« Sans accès à des informations fiables et à des voies de migration sûres, les migrants continueront à emprunter des itinéraires risqués en plein désert, au prix de conséquences tragiques », déclare Anne Schaefer de l'OIM. 

Il est nécessaire de renforcer la coordination et d'apporter un soutien global pour permettre les opérations de recherche et de sauvetage et fournir une aide humanitaire et une protection dans les zones extrêmement isolées.

« Cette tragédie survenue à l'aube de la Journée internationale des migrants doit être un signal d'alarme pour que nous agissions tous de manière plus décisive afin de prévenir les décès de migrants le long des dangereux itinéraires de migration irrégulière ». 

Carte montrant les décès et disparitions de migrants enregistrés au Tchad et dans les environs depuis 2014. Crédit : Robert Vogt
Carte montrant les décès et disparitions de migrants enregistrés au Tchad et dans les environs depuis 2014. Crédit : Robert Vogt

 

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Pour plus d'informations, veuillez contacter :

A Genève : Safa Msehli, +41 79 403 5526, smsehli@iom.int  

A N'Djamena : François-Xavier Ada-Affana, +98 98 56 02, fadaaffana@iom.int