Communiqué
Global

L’OIM observe les flux de migrants dans la Méditerranée : 7 000 traversées par jour vers la Grèce

Grèce - Au cours de la semaine passée, le personnel de l’OIM dans les îles grecques a enregistré une nette hausse du nombre de nouveaux migrants et réfugiés, passant de 4 500 enregistrements par jour fin septembre à 7 000 par jour aujourd’hui. Cela pourrait s’expliquer par la dégradation attendue des conditions météorologiques.

Malgré la hausse du nombre d’arrivées sur l’île de Lesbos, la congestion sur l’île a diminué considérablement, en partie car 70% des migrants et réfugiés qui sont arrivés en Grèce la semaine dernière ont immédiatement traversé le poste-frontière grec d’Idomeni, pour passer en Ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM).

Cette semaine, alors que le Premier Ministre grec Alexis Tsipras et le Chancelier autrichien Werner Fayman se sont rendus à Lesbos, plusieurs Etats membres de l’UE ont appelé à la coopération pour résoudre la situation dans la Méditerranée. La visite coïncidait avec le départ de l’île d’environ 7 500 migrants en direction d’Athènes.

D’après le personnel de l’OIM à Lesbos, la procédure d’enregistrement des nouveaux migrants et réfugiés a de nouveau changé. La procédure rapide de la police hellénique à Kara Tepe mise en place pour identifier les Syriens et entrer leurs empreintes digitales dans la base de données EURODAC ne sera plus d’actualité.

Jusqu’à récemment, la procédure rapide d’identification et de prélèvement des empreintes des Syriens avait lieu à Kara Tepe mais depuis la semaine dernière, le prélèvement d’empreintes en bonne et due forme a désormais lieu dans les locaux du Premier centre d’accueil.

 

Date

Arrivées dans les îles grecques

Traversées depuis les frontières Grèce-ARYM

1/10/2015

2 711

5 050

2/10/2015

5 910

4 350

3/10/2015

5 880

2 350

4/10/2015

7 604

4 450

5/10/2015

6 132

2 900

6/10/2015

7 103

5 000

7/10/2015

6 951

6 850

Les migrants et les réfugiés doivent payer leurs propres billets pour leur transport en Grèce et, d’après des personnes interrogées par l’OIM, la nationalité est devenue un facteur important pour déterminer la rapidité avec laquelle ils peuvent quitter l’île et se rendre à la frontière avec l’ARYM.

Les Syriens quittent aujourd’hui plus rapidement les îles pour rejoindre la frontière parce qu’ils en ont les moyens. Ils achètent des billets pour des bateaux à destination d’Athènes, puis pour des bus qui les amènent directement à la frontière et paient parfois des taxis qui peuvent leur coûter jusqu’à 700 euros par famille pour rejoindre la frontière depuis Athènes.

En revanche, les Afghans doivent souvent travailler pour réunir assez d’argent et pouvoir acheter des billets ou empruntent à leur famille ou amis. De ce fait, ils passent plus de temps en transit en Grèce.

Pour plus d’informations, veuillez contacter l’OIM en Grèce, Daniel Esdras, Tel: +30 210 9912174, Email: iomathens@iom.int ou Kelly Namia, Tel: +302109919040, +302109912174, Email: Knamia@iom.int