Communiqué
Global

L’OIM publie des directives sur la protection des travailleurs migrants pendant la crise de COVID-19 à destination des employeurs et des entreprises

Des migrants birmans travaillent sur des bateaux de pêche et dans les communautés côtières à Phang Nga, au sud de la Thaïlande. Photo : Thierry Falise @OIM

Genève - Le secteur privé, les gouvernements et les autres acteurs doivent protéger les droits et préserver le bien-être des quelque 164 millions de travailleurs migrants internationaux et leurs communautés à travers le monde, tandis que le nombre de cas de COVID-19 s’élève désormais à 1,3 millions, déclare António Vitorino, Directeur général de l’OIM. 

« Bon nombre de ces employeurs fournissent des soins, des services et des marchandises essentiels et dépendent ainsi fortement de leur main-d’œuvre migrante », a déclaré le DG Vitorino, mardi, concernant la formulation d’un ensemble de recommandations afin de renforcer la réponse des entreprises à la pandémie. »

« Cette main-d’œuvre comprend des infirmières, des médecins et d’autres travailleurs de première ligne, tels que les ouvriers agricoles, les transporteurs et les commerçants qui approvisionnent nos villes en nourriture et autres marchandises essentielles. »

Les travailleurs migrants sont impactés de façon disproportionnée par les effets négatifs de la COVID-19 sur les entreprises, notamment les taux de chômage qui montent en flèche et les pertes potentielles de revenus. Il est donc vital que les marques internationales, leurs fournisseurs et autres entreprises partenaires répondent de manière globale et collaborative à la situation actuelle. Ainsi, ils doivent reconnaître leur responsabilité partagée à protéger les travailleurs migrants et à œuvrer avec les gouvernements pour éviter que les coûts des pertes économiques ne se reportent sur les travailleurs.

Le document de référence de l’OIM sera régulièrement mis à jour pendant toute la durée de la pandémie.

Les principes généraux sont les suivants :

  • Tous les travailleurs doivent être traités de façon égale, dans la dignité et avec respect, quels que soient leur genre et leur statut migratoire.
  • La santé, le bien-être et la sécurité des employés, y compris des travailleurs migrants, doivent être une priorité pour les employeurs pendant la crise. Les entreprises doivent adopter une approche inclusive à leur devoir de protection afin de respecter les droits de l’homme et de répondre aux besoins essentiels de tous les employés, en particulier le personnel de santé.
  • Contrôler et respecter toutes les conditions établies par les autorités nationales et locales concernant les mesures de santé publique et garantir que les informations essentielles soient communiquées aux employés.
  • Se coordonner avec les associations d’employeurs, de commerce et d’affaires pour partager les informations, les enseignements et les mesures recommandées pour faire face à la crise grâce à une action concertée.
  • Réaliser une évaluation rapide des mesures existantes en matière de santé, de sécurité, de travail et de protection sociale sur le lieu de travail et dans les hébergements d’employés (le cas échéant) et identifier les besoins les plus urgents des employés. Ciblez vos mesures en tenant compte des questions de genre et adaptez votre réponse aux besoins des groupes potentiellement vulnérables au sein de votre main-d’œuvre, y compris des migrants.

Accédez au document de référence ici : https://iris.iom.int/covid-19-crisis-response (en anglais).

Pour plus d’informations, veuillez contacter Safa Msehli, OIM Genève, Tel. +41794035526, email : smsehli@iom.int