Communiqué
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L’OIM soutient Vanuatu pour répondre au double défi du cyclone de catégorie 5 et de la COVID-19

Tropical Cyclone Harold destroyed vital infrastructure and the homes of tens of thousands of people in Vanuatu when the Category-5 cyclone made landfall two weeks ago. Photo: Vanuatu National Disaster Management Office 

Vanuatu - L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) lance un appel de quatre millions de dollars pour répondre aux besoins urgents de Vanuatu, nation insulaire du Pacifique, suite au récent cyclone tropical de catégorie 5 Harold qui a eu un impact direct sur plus de la moitié des 272 000 habitants du pays.

L'impact de la pandémie de COVID-19 sur un pays dont l’activité touristique représente 65 pour cent du PIB vient accentuer la réponse immédiate et à long terme.

Les restrictions de vol imposées en réponse à la pandémie et la période de quarantaine obligatoire de 14 jours pour les nouveaux arrivants ont également un impact sur le transport et la distribution des fournitures humanitaires et d'autres formes d'aide aux personnes dans le besoin. Conformément aux meilleures pratiques émergentes pour la réponse au double défi humanitaire, les fournitures de secours sont mises en quarantaine pendant au moins 72 heures et désinfectées avant d'être distribuées.

« Compte tenu du double défi de répondre à une catastrophe naturelle en pleine pandémie mondiale où l'isolement et la distanciation sociale sont essentiels, le soutien de l'OIM est destiné à rétablir des abris primaires dans les zones les plus touchées des îles de Pentecôte et d'Ambrym », a déclaré Pär Liljert, coordonnateur de l'OIM pour le Pacifique. 

Depuis qu'il a touché terre à Vanuatu le 6 avril, avec des vents soutenus dépassant les 200km/h, le cyclone Harold s'est frayé un chemin depuis les îles Salomon, faisant des ravages à Vanuatu. Il a ensuite perdu de la puissance en se dirigeant vers Fidji et Tonga. Le cyclone a détruit des maisons et des infrastructures vitales, laissant plus de 80 000 personnes dans le besoin d'une aide urgente en matière d’abri à Vanuatu.

Les évaluations du gouvernement indiquent que 90 pour cent des 17 300 maisons endommagées ou détruites se trouvent dans les provinces de Sanma et de Penama, au nord du pays : deux tiers des bâtiments de l'île de la Pentecôte à Penama ont été endommagés. Le stock actuel de matériaux pour les abris ne suffit à couvrir qu'un quart des besoins du pays.

Aucun cas de COVID-19 n'a été signalé à Vanuatu. Au lendemain du cyclone, les mesures de distanciation sociale se sont assouplies afin de permettre aux habitants de se rendre dans des centres d'évacuation tels que des écoles, des églises et même des grottes. Des milliers de familles sont restées dans ces lieux tandis que d'autres sont retournées là où se trouvaient leurs maisons auparavant.

Le gouvernement de Vanuatu a demandé à l'OIM de se joindre à la réponse coordonnée et de travailler en étroite collaboration avec le Bureau national de gestion des catastrophes de Vanuatu (NDMO), en particulier pour les premières évaluations des dégâts.

« Le fait de nous joindre au NDMO pour les premières évaluations immédiatement après le cyclone Harold nous a donné l'occasion d'apprécier réellement l'ampleur de la catastrophe et de comprendre l'éventail d’activités de soutien dont nous aurons besoin pour surmonter la destruction », a déclaré Hellen Bani, de l'OIM à Vanuatu.

Actuellement, l'OIM travaille en coordination avec d'autres agences des Nations Unies et des ONG telles que CARE et la Fédération internationale de la Croix-Rouge, pour fournir une aide en matière d'abris. Les Nations Unies dans le Pacifique ont demandé un financement initial au Fonds central des Nations unies pour les interventions d’urgence afin de déployer les efforts les plus urgents pour sauver des vies.

L'OIM déploiera sa matrice de suivi des déplacements (DTM), qui permettra de recueillir des informations essentielles sur la démographie et les conditions de vie des familles déplacées, afin que les plus vulnérables - enfants, personnes âgées, personnes handicapées, familles dirigées par des femmes - puissent bénéficier de l’aide en priorité.

« Le suivi des déplacements est un moyen essentiel d'identifier et de cibler l'aide aux personnes les plus touchées, y compris les migrants internes et les personnes déjà déplacées en raison des pressions environnementales préexistantes, ainsi que celles qui vivent dans des établissements informels et qui sont particulièrement difficiles à atteindre dans le cadre d'une intervention d'urgence », a expliqué Jessie Connell, chef de mission de l'OIM à Vanuatu.

Pour plus d’informations, veuillez contacter le Dr. Jessie Connell, OIM Vanuatu, email : jconnell@iom.int